Article publié le 31/10/2008 Dernière mise à jour le 01/11/2008 à 01:05 TU
Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse
Selon un sondage publié ce vendredi par l’agence de presse AP, ces électeurs américains qui n’ont pas encore décidé pour quel candidat ils allaient voter représenteraient 14% de l’électorat soit 1 électeur sur 7, ce qui fait beaucoup.
D’autres sondages donnent un chiffre moitié moindre, mais rien n’est plus difficile à cerner que les indécis. D’abord, parce que l’on ne sait même pas s’ils vont voter. De surcroît, cette année, il est difficile de prendre en compte, dans les sondages, les millions de nouveaux inscrits.
Pour en revenir aux indécis, ils se divisent en deux groupes, ceux qui ne savent vraiment pas pour qui voter et ceux qui ont choisi un candidat mais qui peuvent changer d’avis. C’est un phénomène que l’on appelle « Buyers remotes », en quelque sorte l’acheteur qui s’apprête à payer et qui se dit que, finalement, autre chose lui aurait mieux convenu. Ce phénomène est sans doute accentué dans l’élection présente par le fait que les deux candidats se sont dirigés plutôt vers les extrêmes. Barack Obama étant à la gauche du parti démocrate et John McCain, avec l’adjonction de Sarah Palin, a abandonné son image centriste pour rejoindre la base conservatrice.
La mouvance traditionnellement indécise du centre a donc sans doute du mal à retrouver ses marques. Si l’on regarde l’ensemble des sondages, l’écart va aujourd’hui de 4 à 12 points pour Barack Obama, mais d’une manière générale, ils vont plutôt vers la partie supérieure de cette fourchette.
Il y a en tout cas une catégorie d’électeurs qui n’est pas concernée par ces chiffres, ce sont les 21% qui ont déjà voté, soit par vote anticipé, soit par correspondance ; quelquefois depuis un mois, et qui vont continuer à le faire pendant tout le week-end et jusqu’au jour de l’élection. Ce qui fait qu’un quart du corps électoral devrait s’être prononcé avant même la fin de cette campagne.