par RFI
Article publié le 01/11/2008 Dernière mise à jour le 02/11/2008 à 06:32 TU
De nouvelles frappes présumées américaines ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi au Waziristan, à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Des tirs de missiles lancés par des drones vendredi soir ont tué 32 personnes soupçonnées d'appartenir à al-Qaïda. Une autre attaque, intervenue un peu plus tard, aurait tué 3 personnes dont un Egyptien, Abou Jihad al-Masri, décrit par les Etats-Unis comme un commandant important de l'organisation.
Un véhicule détruit lors de l'attaque américaine à Mir Ali au Waziristan du Nord, l'un des districts tribaux où des frappes américaines visent régulièrement des talibans et combattants d'al-Qaïda, le 1er novembre 2008.
( Photo : AFP )
Aux Etats-Unis, la tête d’Abou Jihad al-Masri est mise à prix : Washington offre un million de dollars pour la mort ou la capture de cet homme dont le vrai nom est Hassan khalil al-Hakim.
Selon le département d'Etat américain, cet égyptien serait en charge des médias et de la propagande au sein d'al-Qaïda. On le soupçonne d'être également responsable des opérations extérieures du réseau.
Arrêté plusieurs fois en Egypte
Basé pendant quelque temps en Iran, il aurait rejoint les zones tribales pakistanaises il y a deux ou trois ans. C'est à cette époque qu'il apparaît pour la première fois sur une cassette vidéo au côté d’Ayman al-Zawahiri, l'idéologue d'al-Qaïda.
Dans cet enregistrement il annonce l'adhésion officielle de son organisation, le Groupe islamique égyptien, au réseau d'Oussama ben Laden.
Agé de 47 ans, Abou Jihad al-Masri a été arrêté plusieurs fois en Egypte et en Grande-Bretagne. Il a rejoint le maquis afghan lors de la guerre contre l'Union soviétique et, plus récemment, pour se battre contre la coalition internationale. L'annonce de sa mort émane des services de sécurité pakistanais. A Washington, aucune confirmation pour l'instant.
« Depuis quelques mois les frappes de missiles se sont multipliées sur les zones tribales pakistanaises considérées par les Etats-Unis comme de véritables sanctuaires pour les talibans… ».
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