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Cameroun

Les interrogations du pouvoir

Article publié le 02/11/2008 Dernière mise à jour le 02/11/2008 à 22:30 TU

La péninsule de Bakassi, au large de laquelle a eu lieu la prise d'otages.(Carte: RFI)

La péninsule de Bakassi, au large de laquelle a eu lieu la prise d'otages.
(Carte: RFI)

Dix otages, dont sept Français, sont donc détenus par le groupe Bakassi Freedom Fighters. Il souhaite ainsi forcer le gouvernement camerounais à négocier avec lui. Mais Yaoundé s'interroge sur les motivations floues des rebelles et sur la surenchère à laquelle se livre le mouvement.

Les Bakassi Freedom Fighters.(Photo : www.nationaldailyngr.net)

Les Bakassi Freedom Fighters.
(Photo : www.nationaldailyngr.net)


Avec notre correspondant à Yaoundé, Emmanuel d'Abzac

Les Bakassi Freedom Fighters s'étaient déjà fait menaçants. Ils avaient prévenu de leur intention de s'attaquer aux intérêts camerounais, le long de la côte. Mais ici, personne ne comprend la surenchère à laquelle se livre ce mouvement.

Si le gouvernement camerounais ne souhaite pas pour l'instant s'exprimer sur cette crise, afin de ne faire courir aucun risque aux otages, dans les milieux proches du pouvoir, on se pose de nombreuses questions.

Pourquoi les Freedom Fighters ont-ils attendu si longtemps avant de faire part de leurs revendications ? Ils affirment agir dans l'intérêt des populations de la péninsule de Bakassi, des populations qui seraient abandonnées dans une région sous-équipée.

Mobilisation tardive

Le Cameroun n'exerce sa souveraineté à Bakassi que depuis le 14 août dernier, date à laquelle le Nigeria a rétrocédé ce territoire. Et ici, à Yaoundé, on se demande pourquoi les Freedom Fighters ne se sont pas mobilisés plus tôt en faveur des habitants de Bakassi, avant même la rétrocession, alors que sur place la situation était exactement la même.

Le Cameroun est d'autant plus surpris, alors qu'il a présenté, il y a à peine un mois, les actions prioritaires qu'il entend mener à Bakassi, l'installation d'infrastructures et d'équipements pour un montant dépassant les 250 milliards de francs CFA.