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Election présidentielle américaine

Un scrutin observé à la loupe à travers le monde

Article publié le 04/11/2008 Dernière mise à jour le 05/11/2008 à 00:27 TU

Un magasin de souvenirs à Fukui, Japon : une cliente brandit une poupée à l'effigie du candidat démocrate.(Photo : AFP)

Un magasin de souvenirs à Fukui, Japon : une cliente brandit une poupée à l'effigie du candidat démocrate.
(Photo : AFP)

En France, à Gaza, à Kaboul, en Iran, au Japon, au Mexique - dans de très nombreux pays, la classe politique et parfois les citoyens suivent de très près l'élection américaine, en raison de la place particulière qu'occupent les Etats-Unis. Petit tour du monde de ces attentes grâce aux correspondants de RFI.
Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Le Mexique est si proche économiquement et géographiquement des Etats-Unis que l'élection américaine revêt ici une importance capitale. Deux grands thèmes empoisonnent la relation bilatérale : le problème migratoire et celui des cartels de la drogue.

Le Mexique s'est toujours mieux entendu avec les républicains. Néanmoins, il y a incontestablement un effet Barack Obama. Les Mexicains voient dans son leadership, une plus grande opportunité de sortir rapidement de la crise mondiale.

En politique extérieure, ils préfèrent le multilatéralisme du démocrate, qui permettra à leur pays de mieux exister sur la scène internationale. En économie, moins de libéralisme : la défense de la classe moyenne américaine obligera le Mexique à développer son marché intérieur, au lieu de miser sur les délocalisations et les investissements américains nord-américains comme modèle de développement.

Enfin le Mexique, très conservateur et copiant tout ce qui se passe chez son puissant voisin, pourrait par osmose s'engager lui aussi vers un modèle plus progressiste.

L'Iran, un dossier brûlant qui attend le nouveau président  

L'Iran a été l'un des principaux sujets de politique étrangère dans la campagne électorale américaine. Les deux candidats se sont démarqués puisque Barack Obama a prudemment envisagé un dialogue avec Téhéran pour sortir de la crise, alors que John McCain a fredonné sur un air des Beach Boys, Bomb bomb bomb Iran, pour signifier qu'il était prêt à « bombarder l'Iran », en dernier recours bien sûr.


Paradoxalement, c'est l'administration Bush qui est à l'origine du retour en force de l'Iran ces dernières années. En débarrassant la République islamique de son encombrant voisin irakien Saddam Hussein, les Etats-Unis ont permis à Téhéran de faire valoir ses ambitions régionales.


Avec son programme nucléaire mais aussi avec son soutien affiché aux radicaux palestiniens du Hamas, au Hezbollah libanais et à différentes factions chiites irakiennes. Face à cet Iran devenu incontournable et disposant de réseaux d'influence dans toutes les crises régionales, le nouveau président américain réfléchira à deux fois avant d'employer la manière forte.


On notera d'ailleurs que le pragmatisme s'est déjà imposé sous la période Bush. En juillet dernier, les Américains ont accepté une rencontre entre l'un de leurs diplomates de haut-niveau et un représentant de Téhéran : du jamais vu depuis la Révolution Islamique de 1979.


En Iran, le nouveau quotidien Vatan Emrouz a publié ce mardi en une la photo de Barak Obama avec pour titre : « Le prochain président américain sera-t-il Obama ? ». Un petit jeu de mot car Obama signifie en persan « Il est avec nous ».

En Afghanistan, où les troupes américaines sont présentes depuis sept ans, quelles sont les attentes des militaires américains et de la population afghane ?

Le conflit afghan et les élections américaines

« Pour beaucoup d'acteurs-clé de ce conflit, une solution s'impose : les négociations avec les insurgés et dans ces discussions avec les talibans, le rôle des Etats-Unis sera déterminant. » 

04/11/2008 par Constance de Bonnaventure


En Israël
, quel que soit le résultat, on espère avant tout conserver ses liens privilégiés avec Washington.

Elections US : le lien préservé

« Le style de ces dirigeants sera certainement différent, mais en ce qui concerne les intérêts vitaux, ce sont les mêmes. »

04/11/2008 par Catherine Monnet


A Gaza, « on veut en finir avec la politique de George Bush », c’est ce qu'attendent beaucoup de Palestiniens de ces élections américaines. Karim Lebhour a rencontré un jeune Palestinien d’un camp de réfugiés du centre de la bande de Gaza qui a monté un comité de soutien à Barack Obama et tente même de convaincre les électeurs américains par téléphone de voter démocrate.

Un comité de soutien à Barack Obama dans la bande de Gaza

« Je vois une grande différence entre McCain et Obama. Obama va mettre fin à la politique d'agression de George Bush. »

04/11/2008 par Karim Lebhour

Au Japon, les 32 000 habitants du port de pêche d’Obama situé à 800 km à l’ouest de Tokyo se préparent à faire la fête en l’honneur de Barack Obama dès avant la présidentielle américaine de ce mardi. Une cinquantaine d’hommes et de femmes vêtus de tee-shirts "I love Obama" se sont entraînés tout le week-end à danser le hula à la gloire du candidat démocrate qui est né à Hawaï.

La ville Obama au Japon

 Obama, située à 11 000 kilomètres de la Maison Blanche, s’apprête à célébrer la victoire de Barack Obama, en diffusant dans les haut-parleurs de sa rue marchande, l’hymne à la gloire du sénateur de Chicago 

04/11/2008 par Frédéric Charles

En France, le choix d'Obama ne déplairait pas...

« Quel que soit le vainqueur des élections américaines, il sera un ami de la France », voilà en quelques mots résumée la position du président Sarkozy qui a toujours clamé son amour et son admiration pour les Etats-Unis et qui, il y a un an tout juste, avait tenu à s'exprimer devant le Congrès américain pour consacrer le « renouveau des relations » entre Paris et Washington.

Tourner la page des années difficiles où la France de Jacques Chirac condamnait avec virulence la guerre en Irak... Quel que soit donc le futur président américain, la France restera l'alliée fidèle des Etats-Unis. Nicolas Sarkozy en a fait une priorité de sa politique étrangère.

Pour autant et même s'il s'est bien gardé tout au long de la campagne américaine de prendre officiellement position pour l'un des candidats, Nicolas Sarkozy n'a jamais caché ses affinités avec le candidat démocrate qu'il a rencontré en 2006 et invité l'été dernier à l'Elysée. « Depuis, avait alors plaisanté Nicolas Sarkozy, il y en a un qui est devenu président, l'autre n'a qu'à faire la même chose..! ».

Un enthousiasme marqué, une préférence que confirment les proches du président qui vantent « la jeunesse et la modernité d'Obama » et avouent même leur impatience de travailler avec lui.

RFI



L'élection présidentielle vue du Sénégal

A Dakar, réactions de membres du comité sénégalais de soutien à Barack Obama

« C'est Obama qu'on attendait pour qu'il puisse nous aider à décoller, à maintenir la paix. »

05/11/2008 par Laurent Correau