Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 18:57 TU
Avec notre correspondante à Nairobi, Stéphanie Braquehais
La congrégation religieuse du Mouvement contemplatif missionnaire du père Charles de Foucauld, basée à Elwak, s'occupe essentiellement d'enfants.
(Source : www.centromissionario.org)
Les deux missionnaires catholiques travaillaient depuis plusieurs années à Elwak, venant en aide aux personnes victimes de la sécheresse.
Ces incursions de bandes armées, que plusieurs sources attribuent aux milices Chabab, de plus en plus fréquentes, inquiètent les habitants, comme cet homme d’affaires, habitant d’Elwak, joint par téléphone :
« Je ne me sens plus en sécurité et on espérait que la police kenyane allait réagir même s’il n’y a pas de blessés. Les autorités kenyanes ne communiquent pas et ne disent pas aux résidents ce qu’il faut faire ou comment nous sommes protégés. On ne sait pas, ils peuvent peut-être revenir. Les milices ne sont pas loin d’ici, à peine sept kilomètres d’Elwak. Les gens commencent à fuir ».C’est la première fois qu’un enlèvement, devenu monnaie courante en Somalie, survient au Kenya. Un précédent fâcheux qui inquiète également les humanitaires présents dans cette zone.
Depuis plusieurs semaines, les autorités kenyanes ont lancé une vaste opération de désarmement pour tenter de calmer les tensions entre clans qui s’affrontent pour l’accès aux ressources naturelles. Mais la menace des milices somaliennes rend les habitants de plus en plus réticents à rendre leurs armes.