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Côte d'Ivoire

L'élection présidentielle est reportée

Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 11/11/2008 à 14:36 TU

L'élection présidentielle n'aura pas lieu le 30 novembre. Les dirigeants ivoiriens réunis autour du président Blaise Compaoré, à Ouagadougou, ont constaté l'impossibilité d'organiser le scrutin à la date prévue. Initialement prévue pour octobre 2005, l'élection a déjà été plusieurs fois repoussée, officiellement en raison d'un important retard dans les préparatifs.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Alpha Barry

Le président burkinabè Blaise Compaoré (c), en compagnie du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro (2ème d), de Henri Konan Bédié (d) leader du Parti démocrate ivoirien, de Alassane Ouattara (g)  leader du Rassemblement des républicains, et du président ivoirien Laurent Gbagbo, le 10 novembre 2008 à Ouagadougou.(Photo: AFP)

Le président burkinabè Blaise Compaoré (c), en compagnie du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro (2ème d), de Henri Konan Bédié (d) leader du Parti démocrate ivoirien, de Alassane Ouattara (g) leader du Rassemblement des républicains, et du président ivoirien Laurent Gbagbo, le 10 novembre 2008 à Ouagadougou.
(Photo: AFP)

L’élection présidentielle en Côte d'Ivoire, prévue le 30 novembre, a été reportée lundi, à la demande de la Commission électorale indépendante (CEI). Une nouvelle date devrait être fixée avant le 31 décembre. Le Comité permanent de consultation (CPC) - formé par le président ivoirien Laurent Gbagbo, son premier ministre Guillaume Soro et des dirigeants de l'oppostion - a demandé au ministre des Finances de mettre des moyens financiers à la disposition des structures nationales, chargées des différentes opérations.

Sur les 144 milliards de francs CFA à la charge de l’Etat ivoirien, celui-ci doit encore débourser 52 milliards. « Nous allons tout payer d’ici à fin décembre », a confié à RFI le ministre des Finances, Charles Diby Koffi. Une partie de cet argent revient à l’opérateur technique Sagem. Le reste est prévu pour financer le Centre de commandement intégré (CCI), chargé de sécuriser le processus, le financement aussi de la réinsertion communautaire des ex-combattants.

L'impatience des Nations unies

Du coté des bailleurs de fonds, les réactions ont été assez fermes. « La persistance incontrôlée d'obstacles techniques, logistiques et financiers sur le chemin des élections va finir par déboucher sur une crise de confiance, estime un diplomate, et une crise de confiance peut conduire à une nouvelle crise politique », ajoute-t-il.

Vendredi, le Conseil de sécurité des Nations unies avait marqué son impatience face aux retards à répétition dans la préparation des élections et sa préoccupation face au report. Le président burkinabè, « facilitateur » dans la crise inter-ivoirienne, a donc été vivement encouragé, par la communauté internationale, à mettre la pression sur les acteurs politiques ivoiriens pour qu’ils se mobilisent davantage qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent en faveur des élections.