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Economie allemande

Hausses de salaires dans la métallurgie

Article publié le 12/11/2008 Dernière mise à jour le 12/11/2008 à 18:18 TU

Malgré la crise, le syndicat IG Metall obtient une hausse de salaire en deux temps dans la métallurgie. Des secteurs comme l’automobile, l’électronique, l’électroménager ou les semi-conducteurs, en bénéficieront : ils avaient menacé de faire une grève illimitée. La seconde hausse sera repoussée si la situation de ces entreprises se dégrade.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault

Berthold Huber (g) président d'IG Metall et Martin Kannegiesser président de la fédération patronale Gesamtmetall, ont trouvé un accord sur les salaires, évitant de justesse une grève illimitée. (Photo: Reuters)

Berthold Huber (g) président d'IG Metall et Martin Kannegiesser président de la fédération patronale Gesamtmetall, ont trouvé un accord sur les salaires, évitant de justesse une grève illimitée.
(Photo: Reuters)



Le syndicat IG Metall aurait sans doute pu arracher une augmentation plus importante au printemps dernier, lorsque les indicateurs éco
nomiques étaient encore au beau fixe. Mais la conjoncture actuelle, qui se dégrade rapidement, a mis l’organisation sous pression.

Certes, l’IG Metall mettait en avant la bonne santé jusqu’à présent de la métallurgie et exigeait que les 3 600 000 salariés de ce secteur, central en Allemagne, et qui se sont longtemps serré la ceinture, profitent de ces bons résultats.

Le patronat, lui, critiquait des revendications jugées exagérées et évoquait la sérieuse dégradation des carnets de commande des entreprises.

Entre les 8% d’augmentation réclamés par l’IG Metall et les 2% proposés par les employeurs, le fossé était énorme. A l’arrivée et juste à temps, pour éviter une grève illimitée, un accord est intervenu, au terme de près de 24 heures de négociations.

Valable pour 18 mois, il prévoit une hausse en deux étapes, l’année prochaine, de 4,2% des salaires, et le versement d’une prime cette année de 510 euros. Les entreprises pourront repousser la seconde hausse de salaire si leurs situations économiques se dégradent.