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Etats-Unis

Transition à la Maison Blanche : Un cap difficile

par Stefanie Schüler

Article publié le 13/11/2008 Dernière mise à jour le 15/11/2008 à 14:18 TU

La période de transition entre le président sortant et le président élu est un moment délicat dans la vie politique américaine. Certaines passations de pouvoir ont donné lieu à des tensions entre le président sortant et son successeur, notamment en matière de politique étrangère.

Le futur locataire de la Maison Blanche, Barack Obama (g) et le président sortant, George Bush.(Photos : AFP - Reuters/Montage : Rfi)

Le futur locataire de la Maison Blanche, Barack Obama (g) et le président sortant, George Bush.
(Photos : AFP - Reuters/Montage : Rfi)


A la mort de Franklin D. Roosevelt en 1945, Harry Truman arrive au pouvoir dans l’urgence. Le nouveau chef d’Etat estime ne pas être suffisamment informé sur les dossiers en cours. Par conséquent, il souhaite éviter ces difficultés à son successeur. Le président Truman invite Dwight Eisenhower à la Maison Blanche avant même que ce dernier prenne ses fo

nctions en 1953. C’est la naissance d’une tradition qui veut que le président sortant reçoit le président élu pour lui faciliter la prise du pouvoir pendant la période de transition. Mais toutes les passations de pouvoir ne se sont pas déroulées dans un esprit de « collaboration utile », notamment en matière de politique étrangère. La transition a souvent été un moment de fortes tensions et d’instabilité.

Quand en 1969, Lyndon B. Johnson transmet les rênes à Richard Nixon, les Etats-Unis se trouvent en pleine guerre du Vietnam. Le chef d’Etat sortant met le nouvel élu sous pression pour que ce dernier soutienne des négociations de paix avec la Corée du Nord et s’engage dans des discussions avec l’Union Soviétique concernant la non-prolifération d’armes nucléaires. Mais Richard Nixon mine ces efforts.

Bill Clinton est obligé de débuter son premier mandat en 1993 avec l’intervention « Restore Hope ». Un héritage particulièrement difficile que lui a laissé George Bush père qui, ayant perdu les élections, profite de la période de transition pour envoyer des troupes américaines en Somalie. 

Chamailles entre First-Ladys

Comparé à ces grands dossiers de politique étrangère, les tensions entre les épouses des présidents Carter et son successeur Reagan, Rosalynn Carter et Nancy Reagan, ne peuvent sembler qu’anodines. Pourtant, l’affaire avait fait du bruit en 1980. Le quotidien New York Times écrit à cette époque : « Nancy Reagan s’est apparemment réconciliée avec Rosalynn Carter. Selon cette dernière, Madame Reagan lui a téléphoné ce dimanche et a formellement démenti vouloir que les Carters quittent la Maison Blanche le plus tôt possible afin d’avoir suffisamment de temps pour décorer la résidence présidentielle à son goût. Madame Carter a affirmé devant les journalistes, auxquels elle montrait le sapin de Noël de la Maison Blanche, ne pas avoir été vexée par les remarques désobligeantes de la prochaine première dame des Etats-Unis ».      

La guerre en Irak : question centrale en pleine transition Bush-Obama

La période de transition qui précède l'assermentation de Barack Obama est la première à survenir en temps de guerre depuis 40 ans, soit depuis la guerre du Vietnam et la passation de pouvoir entre Lyndon B. Johnson et Richard Nixon. Notamment sur la question irakienne, les Etats-Unis se trouvent actuellement dans une situation charnière : des négociations difficiles sont en cours sur le statut des troupes américaines après le 31 décembre 2008, date à laquelle le mandat de l’Onu expire. Si Washington et Bagdad ne devaient pas réussir à conclure un accord bilatéral avant cette date fatidique, ou si l’Onu ne prolongeait pas sa mission, les troupes américaines se retrouveraient de facto en situation illégale sur le sol irakien à partir du 1er janvier.     

Candidatures pour travailler dans l'administration Obama

« La future administration ne veut rien laisser au hasard, et elle ne veut surtout pas découvrir, après coup, que ses collaborateurs sont impliqués dans des affaires douteuses. »

La transition aux Etats-Unis signifie aussi plusieurs milliers de postes à pourvoir dans l’administration qui entrera en fonction au mois de janvier. Et c'est un véritable « examen de conscience » pour les postulants.

14/11/2008 par Donaig Ledu