Article publié le 16/11/2008 Dernière mise à jour le 16/11/2008 à 16:22 TU
Selon la mission d’observation de l’Union européenne, le taux de participation était « assez élevé » à la mi-journée.
(Photo : L. Correau/RFI)
Les électeurs bissau-guinéens sont appelés aux urnes ce dimanche pour renouveler leur Assemblée nationale. Cent députés sont à élire au scrutin proportionnel. Le début des opérations de vote a été marqué par une participation « assez élevée » et un vote dans le calme.
Avec notre envoyé spécial en Guinée-Bissau, Laurent Correau
Un trottoir. Une table et quelques chaises. Le paravent vert qui fait office d’isoloir a été planté au pied d’un arbre. Le jeune président de ce bureau de vote identifie les électeurs à haute voix. Il plie les bulletins de vote qu’il leur remet. Ancuian Lopes a 25 ans, c’est la troisième fois qu’il vient travailler dans un bureau de vote. Il va gagner 25 000 CFA par jour, mais il assure : « Je suis là pour aider mon pays ». Il a dormi dans le quartier avec son urne et le matériel électoral. Début des préparatifs au petit matin, à 6h30, alors que les deux premiers électeurs, très matinaux, attendaient déjà. Le scrutin s’est ouvert à l’heure.
Selon les remarques préliminaires de la mission d’observation de l’Union européenne cela a été le cas dans la quasi-totalité des bureaux. Le taux de participation, en fin de matinée était « assez élevé ». Les observateurs des partis déployés quasiment partout. Seul bémol : le manque de matériel essentiel au moment de l’ouverture dans 25% des bureaux. Mais la mission assure que le problème a rapidement été réglé. Carlos Gomes Junior, le chef de l’ancien parti unique est venu voter en milieu de matinée dans un bureau du centre-ville. Même satisfaction : « Jusqu’à ce moment, le processus a très bien démarré » a-t-il confié aux journalistes.Le chef de l’Etat Nino Vieira, est venu déposer son bulletin dans le même bureau, un peu plus tard. « Je souhaite que, comme ça a été le cas jusqu’à présent, tout se déroule normalement, dans le calme… que cela continue… que tous les Bissau-guinéens se rassemblent autour du parti qui va gagner ».
Interrogé pour savoir s’il était prêt à accepter, le cas échéant, Carlos Gomes Jr comme Premier ministre, Nino Vieira s’échappe grâce à une formule vague : « Ce n’est pas mon problème, c’est le problème de la Constitution ».
Aucun incident n’avait été signalé aux observateurs européens à la mi-journée. Scrutin calme. A l’image de la campagne électorale qui a précédé. Dans une interview à RFI, le président de la commision nationale des élections El Hadj Malam Mané s’était lui-même déclaré « surpris de tant de comportement civique ».
Président de la commission nationale des élections en Guinée-Bissau
La campagne électorale s'est très bien déroulée et dans un calme total. Je demande aux Bissau-Guinéens de faire en sorte que ce scrutin se déroule dans un climat pacifique.
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