Article publié le 17/11/2008 Dernière mise à jour le 18/11/2008 à 00:37 TU
Le gouvernement allemand a affiché lundi sa détermination, à coups de réunions de crise, à aider l'automobile, notamment Opel, la filiale du constructeur américain en grande difficulté, General Motors. Les besoins se chiffrent à un milliard d'euros. La chancelière Angela Merkel a annoncé lundi à l'issue d'une réunion avec les dirigeants européens d'Opel, que l'Allemagne déciderait, avant Noël, d'octroyer ou non des garanties pour le constructeur, qui compte près de 26 000 salariés dans le pays. En outre, Angela Merkel a précisé que l'Etat ne pourrait pas venir en aide à toutes les entreprises en difficulté.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La chancelière allemande, Angela Merkel, et les dirigeants d'Opel, lors d'une conférence de presse à Berlin, lundi 17 novembre 2008.
(Photo : Hannibal Hanschke/Reuters)
Quand la crise menace une industrie aussi vitale que le secteur automobile, et ce a fortiori à dix mois des prochaines élections générales, la politique s'active. La chancelière Merkel a rencontré la direction d'Opel, son challenger, le ministre des Affaires étrangères social-démocrate, Frank-Walter Steinmeier, ainsi que les dirigeants des comités d'entreprise des constructeurs automobiles allemands.
Mardi, à la mi-journée, l'Etat et les régions où la firme Opel est implantée se penchent sur la possibilité d'accorder des garanties à des crédits dont la société automobile pourrait avoir besoin. L'entreprise répond qu'elle n'en a pas besoin pour l'instant, mais qu'on ne sait jamais. Et les pouvoirs publics veulent se donner du temps et décider d'ici Noël, délai qui permettra de vérifier certains points avant d'octroyer l'aide financière nécessaire. Un crédit garanti par l'Etat profitera-t-il aux sites allemands ou sera-t-il absorbé par la maison mère au bord de la faillite, l'américain General Motors?
L'exception Opel
Comment faire avaler la pilule à la Commission européenne, soucieuse que la concurrence ne soit pas faussée. Quoi qu'il en soit, et pour éviter les demandes d'autres entreprises, Angela Merkel l'a répété lundi soir, « Opel est un cas unique ».
On peut néanmoins se demander, au vu des progrès de la crise actuelle, si la chancelière aura réussi à dissuader d'autres solliciteurs.