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Chine/Cuba

Hu Jintao à La Havane

Article publié le 18/11/2008 Dernière mise à jour le 18/11/2008 à 05:34 TU

Le président chinois Hu Jintao est arrivé lundi soir à La Havane pour une visite de 24 heures durant laquelle il devrait rencontrer son homologue Raul Castro et peut-être Fidel Castro. Très affecté par trois ouragans et la crise économique mondiale, Cuba cherche à tout prix à diversifier ses partenaires et à renouveler son modèle économique. Avec son économie de marché et son parti unique, la Chine pourrait offrir une solution à un modèle de développement socialiste à la cubaine à bout de souffle. La Chine s'est déjà engagée à acheter du sucre et du nickel, le principal produit d'exportation cubain. En échange, on peut déjà voir dans les rues de La Havane les dernières livraisons chinoises.

Le président chinois, Hu Jintao (à droite), a été accueilli à l'aéroport de La Havane par le premier vice-président José Ramon Machado Ventura (à gauche).
(Photo : Reuters)

Le président chinois, Hu Jintao (à droite), a été accueilli à l'aéroport de La Havane par le premier vice-président José Ramon Machado Ventura (à gauche).
(Photo : Reuters)

Reportage de notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme

Pour les Cubains, l'amitié cubano-chinoise c'est avant tout des bus dernier cri que le gouvernement de Raul Castro a acheté par centaines à Pékin l'an dernier.

« Ah, ils sont bien ces bus. Ils sont plus spacieux que les anciens qui, eux, étaient trop étroits », dit Lili, une jeune Cubaine.

Voilà pour la partie la plus visible de l'axe Pékin-La Havane que Raul Castro ne demande qu'à renforcer. Car en ces temps de déprime économique, tout manque à Cuba: des fruits aux systèmes d'extraction de pétrole. Alors pour Lazaro, un coup de pouce du président Hu Jintao serait le bienvenu : « C'est bien, cette visite. Les Chinois sont solidaires avec nous, ce sont des gens bien. Et puis la Chine, c'est une grande puissance économique ».

« Emprunter un modèle »

Mais si, politiquement, la Chine joue dans la même ligue à parti unique que Cuba, économiquement elle a amplement ouvert son marché aux investisseurs étrangers. Cuba ne peut pas en dire autant et ça, ça commence à agacer certains Cubains comme Leon : « Pour que la situation économique de Cuba s'améliore, il va falloir emprunter un modèle dans lequel l'Etat aura toujours le contrôle, mais où le système économique sera plus efficace, plus ouvert ».

Mais avant que l'économie cubaine connaisse un bond à la chinoise, manque encore une donnée: la libération des forces productives, 90% de l'économie cubaine est entre les mains de l'Etat.