par RFI
Article publié le 18/11/2008 Dernière mise à jour le 18/11/2008 à 21:16 TU
Des troupes russes dans le village de Kvemo-Achebeti, près de Tskhinvali, en Ossétie du Sud, le 18 août 2008.
(Photo : Reuters)
La mission d'observation a été mise en place après le retrait, au mois d'octobre, des troupes russes qui avaient envahi une partie du territoire géorgien au mois d'août pour mettre fin à une tentative de la Géorgie de reprise de contrôle de l'Ossétie du Sud.
Les observateurs européens n'ont toujours pas accès aux deux régions séparatistes géorgiennes, ossète et abkhaze dont l'indépendance a été reconnue par Moscou.
La Géorgie a perdu, de facto, un tiers de son territoire. Vingt mille réfugiés n'ont pu regagner leurs villages occupés ou détruits.
Russes et Géorgiens s'accusent toujours de crimes de guerre, alors qu'Amnesty International, cent jours après la fin du conflit, réclame toujours une enquête internationale pour établir la vérité et obtenir des réparations pour les victimes.
C'est dans ce contexte que dès demain mercredi, deux groupes de travail se réunissent à Genève, l'un sur la sécurité et la stabilité de la région, l'autre sur la question plus urgente des personnes réfugiées et déplacées.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu |
Première étape positive, toutes les délégations ont participé au dîner organisé par les parrains des discussions sur la Géorgie, l‘Union européenne, les Nations unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Une manière de dire que cette rencontre s’engage relativement bien. Le changement d’attitude des participants découle du nouveau format adopté. Désormais tout se déroule de manière informelle, liberté ayant été laissée aux Russes et aux Géorgiens d’inclure qui ils veulent dans leurs délégations. C’est ainsi que les émissaires d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ont trouvé leur place sans poser de difficultés politiques insurmontables. Ce mercredi, deux groupes de travail seront à la tâche, le premier consacré à la stabilité et la sécurité et le second aux réfugiés. Le tour de passe-passe diplomatique permet donc de lancer le travail. Mais que l’on ne s’y trompe pas, les positions fondamentales défendues par Moscou et Tbilissi restent à l’opposé les unes aux autres et l’opération est très fragile. |