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Rwanda/France

Rose Kabuye inculpée

par  RFI

Article publié le 19/11/2008 Dernière mise à jour le 19/11/2008 à 22:37 TU

Proche du président rwandais, elle a été mise en examen pour «complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste» après son audition par 2 juges français. La responsable du protocole rwandais avait été arrêtée il y a une dizaine de jours en Allemagne.
Le président rwandais Paul Kagame (g) accompagné de la chef du protocole Rose Kabuye (d), pendant le sommet international de Nairobi, le 7 novembre 2008.(Photo : AFP)

Le président rwandais Paul Kagame (g) accompagné de la chef du protocole Rose Kabuye (d), pendant le sommet international de Nairobi, le 7 novembre 2008.
(Photo : AFP)

Après deux heures trente d'audition dans le bureau des deux juges antiterroristes français, Rose Kabuye s'est vu signifier sa mise en examen pour « complicité d'assassinat et association de malfaiteurs, en vue d'une entreprise terroriste ».

Les chefs de mise en examen correspondent à ceux notifiés dans le mandat d'arrêt international émis il y a deux ans par le juge Bruguière. Les magistrats soupçonnent Rose Kabuye d'avoir joué un rôle dans l'attentat qui a coûté la vie au président Habyarimana ainsi qu'à trois ressortissants français en 1994. Le parquet, c'est-à-dire l'Etat français avait émis le vœu que Rose Kabuye soit laissée en liberté provisoire sous contrôle judiciaire, mais les deux juges ont émis le souhait que la directrice du protocole rwandais soit placée en détention.

L'arrestation en Allemagne puis l'arrestation en France a ravivé la brouille franco-rwandaise. Le président Kagame estime sans fondement les accusations portées contre Rose Kabuye et ce mercredi, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans la capitale rwandaise en soutien à Rose Kabuye.

Pourtant, nombre d'observateurs estime que Rose Kabuye sert en quelque sorte de « cheval de Troie » pour permettre aux autorités rwandaises d'avoir accès au dossier d'instruction. 9 dignitaires rwandais sont en effet recherchés par la justice française et jusqu'à présent, Kigali n'avait jamais pu avoir accès au dossier des juges.