Article publié le 21/11/2008 Dernière mise à jour le 22/11/2008 à 05:50 TU
Le Premier ministre français, François Fillon (g) et son homologue libanais, Fouad Siniora (d), lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 20 novembre 2008.
(Photo : Reuters)
Le Premier ministre français est venu pour tenir deux promesses faites par la France au Liban.
La première : soutenir le processus de stabilisation politique initié par l’accord de Doha, en mai dernier, alors que le pays était au bord d’une nouvelle guerre civile.
La seconde : appuyer le développement économique et la reconstruction du Liban, alors même que la France et l’Europe sont touchées par la récession mondiale.
Les mots du Premier ministre, lorsqu’il s’est exprimé devant les chefs d’entreprises français et libanais, ont été très forts. Il a affirmé que la France avait décidé de sanctuariser « les lignes budgétaires qui correspondent à l’aide au Liban ».
En clair, quel que soit l’impact de cette crise économique mondiale sur les finances publiques françaises, pas question de remettre en cause les promesses d’aide au Liban qui ont été faites avant cette crise.
Le temps fort de cette visite a d’ailleurs été la signature de la convention, qui libère le financement d’une tranche d’aide de 125 millions d’euros pour 2009, alors même que les conditions de modernisation de l'Etat libanais, qui conditionnaient cette aide, sont encore en chantier.
En clair, la France passe outre, et lance un message de soutien très fort dans la perspective des élections législatives du printemps prochain. Car la campagne électorale peut, à tout moment, déboucher sur de nouvelles violences politiques.