Article publié le 22/11/2008 Dernière mise à jour le 22/11/2008 à 20:25 TU
Les 600 responsables tibétains réunis en conclave à Dharamsala pendant six jours pour discuter de l'avenir du mouvement ont finalement choisi de poursuivre dans la « voie moyenne » du Dalaï Lama vis-à-vis de la Chine : non-violence et autonomie plutôt qu'indépendance.
Tsewang Rigzin, président du Congrès de la jeunesse tibétaine, ici en janvier 2008. Les jeunes tibétains envisagent une radicalisation de la position officielle faute d'accord avec la Chine.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant en Inde, Pierre Prakash
A l'issue d'une semaine de débats, le constat est sans appel : l'écrasante majorité des 560 délégués de la communauté tibétaine en exil, réunie à Dharamsala, souhaite poursuivre la politique dite de « la voie moyenne » et prône donc l'autonomie du Tibet plutôt que son indépendance.
Pour autant, les indépendantistes ont été entendus puisque finalement, l'Assemblée extraordinaire a estimé que si l'approche modérée poursuivie par le Dalaï Lama ne portait toujours pas ses fruits, une radicalisation de la position officielle n'était pas à exclure.
Interrompre les pourparlers avec Pékin
Reste à savoir à quelle échéance, d'autant que dans l'immédiat, les délégués ont conseillé au gouvernement en exil, d'interrompre les pourparlers avec les autorités chinoises tant que celles-ci n'auraient pas donné un signe de bonne volonté.
Les exilés estiment en effet qu'après l'échec de la dernière rencontre, début novembre, au cours de laquelle un projet concret d'autonomie a été fermement rejeté, c'est à Pékin de montrer qu'elle est prête à négocier et non pas simplement à discuter. Même si, pour l'instant, la Chine ne semble pas prête à faire la moindre concession.
« Le Dalaï Lama propose de réaliser une autonomie de haut niveau du Tibet, dans le cadre de la constitution chinoise et je suis pour cette initiative. »