Article publié le 23/11/2008 Dernière mise à jour le 25/11/2008 à 08:56 TU
Le président brésilien, Lula da Silva (g) et le président équatorien, Rafael Correa (d).
(Montage : RFI / Photos : AFP)
Avec notre correspondante à São Paulo, Annie Gasnier
Aucun signe de détente entre Brasilia et Quito. La conversation téléphonique des présidents du Brésil et d´Equateur n´a pas dissipé la tension existante. Pour l´Equatorien Rafael Correa, le différend est commercial et financier, et non diplomatique. Mais pour Lula, le recours à un tribunal d´arbitrage international, annoncé sans avis préalable aux autorités brésiliennes, n´a rien d´un geste conciliant.
Pomme de discorde entre les deux pays sud-américains, une usine hydroélectrique, construite en territoire équatorien par l´entreprise brésilienne Odebrecht. La centrale San Francisco devait fournir 12% de l´électricité en Equateur, mais elle n´a jamais fonctionné. En septembre dernier, Rafael Correa a expulsé Odebrecht par décret présidentiel, et il conteste maintenant le prêt de 243 millions de dollars, accordé par la Banque nationale du Brésil (BNDES) pour financer le chantier.
Les Brésiliens durcissent le ton avec l´Equateur, après avoir connu de pareils problèmes avec la Bolivie. Brasilia semble ne plus vouloir tolérer des gestes, souvent destinés à l´électorat local, même de la part de chefs d´Etat « amis » de Lula.