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Zimbabwe

Choléra : le gouvernement se décide à appeler à l’aide

Article publié le 27/11/2008 Dernière mise à jour le 27/11/2008 à 16:10 TU

Le régime de Robert Mugabe aurait-il enfin pris la mesure de l’épidémie de choléra qui ravage son pays ? Le vice-ministre de la Santé Edwin Muguti a lancé un appel à l’aide sur la télévision d’Etat ZBC ce jeudi. Ce même Muguti s’était refusé à déclarer l’état de catastrophe nationale hier. Il s’agit donc d’un véritable revirement, le Zimbabwe sort enfin de son isolement, mais il est vrai que le bilan humain s’aggrave de jour en jour, atteignant 386 morts.

Un malade du choléra est transporté à la polyclinique Budiriro à Harare au Zimbabwe, le 27 novembre 2008.( Photo : Reuters )

Un malade du choléra est transporté à la polyclinique Budiriro à Harare au Zimbabwe, le 27 novembre 2008.
( Photo : Reuters )


Avec notre correspondant à Johannesburg,
Nicolas Champeaux

L’appel à l’aide du vice-ministre de la Santé de Robert Mugabe est ni plus ni moins un virage à cent quatre-vingts degrés, puisqu’Edwin Muguti avait déclaré mercredi que la situation était sous contrôle.

Une déclaration qu’avait peu goûtée la ministre de la Santé sud-africaine Barbara Hogan, car la nation arc-en-ciel déploie des moyens considérables pour secourir son voisin et empêcher l’épidémie de traverser la frontière avec l’Afrique du Sud.

Toujours est-il que Muguti a déclaré : « Nos problèmes sont simples, nous avons besoin d’assistance ».

Le bilan humain s’alourdit à 386 morts

C’est en effet très simple, le Zimbabwe a besoin de tout, si l’on en croit la liste transmise par les autorités à l’antenne régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : le Zimbabwe a besoin d’eau, de médicaments, de fluides pour intraveineuses, de seaux, de gants en latex et de sacs pour les cadavres, car le bilan humain s’alourdit à 386 morts, selon les chiffres du gouvernement zimbabwéen.

Les autorités s’ouvrent au monde et reconnaissent pour la première fois être en difficulté, mais le régime de Mugabe n’abandonne pas sa rhétorique anti-occidentale. Muguti a désigné les sanctions occidentales comme coupables : « Ceux qui sont responsables de cette situation voulaient peut-être nous administrer une mort douce ».