Article publié le 29/11/2008 Dernière mise à jour le 29/11/2008 à 10:34 TU
Les sommes nécessaires pour l'aide au développement sont « modiques » au regard des fonds débloqués pour affronter la crise financière, a estimé vendredi à Doha le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à la veille d'un sommet sur le financement du développement.
(Photo : Reuters)
Crise financière et économique dans les pays donateurs, crise humanitaire dans les pays en développement : la conférence de Doha ressemble plus à une réunion d'urgence qu'à une réunion de suivi sur le financement du développement.
Ce rendez-vous vise à faire le point sur le consensus de Monterrey, du nom de la ville du Mexique où s'était tenue la conférence il y a six ans. La communauté internationale s'était alors accordée sur certains principes comme l'utilisation de l'aide publique, mais aussi de capitaux privés, ou encore la reconnaissance du commerce international comme facteur de développement.
Craintes pour les aides publiques au développement
Une idée que la crise internationale remet aujourd'hui en cause. Le montant des aides publiques au développement, déjà en baisse l'année dernière et l'année précédente, est aussi remis en question. Les pays donateurs pourraient être tentés de les réduire encore davantage pour faire face à leurs propres difficultés.
Le financement de l'adaptation au changement climatique est aussi au programme, ainsi que la place des pays à revenus intermédiaires, comme le Brésil, la Tunisie ou la Namibie. Moins concernés par les aides publiques, ils regroupent pourtant 40% de la population pauvre mondiale. Parmi les membres du G20, seul le président de l'Union européenne et celui de l'Afrique du Sud seront présents. Les patrons de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ne feront pas le déplacement.
Ministre des Affaires étrangères du Bénin
« Aujourd'hui, on cherche des moyens additionnels pour assurer le développement d'une très grande partie de la communauté internationale ou bien de l'humanité. »