Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Thaïlande

La tension monte à Bangkok

Article publié le 29/11/2008 Dernière mise à jour le 29/11/2008 à 11:18 TU

Les deux aéroports de la capitale thaïlandaise sont toujours assiégés par les manifestants. La tension est montée d'un cran samedi matin. Des manifestants ont érigé des barrières et forcé un barrage de police. Le Premier ministre a décrété l'état d'urgence, mais le chef de la police, désormais limogé, et le chef d'état-major, ont refusé d'utiliser la force. Somchai Wongsawat semble de plus en plus isolé. L'Union européenne et les Etats-Unis ont appelé les manifestants à évacuer les lieux, jugeant ces actions « inappropriées ». Près de 100 000 passagers seraient bloqués.

La police, aux abords de l'aéroport de Suvarnabhumi, attend les ordres du nouveau chef de la police, à Bangkok, le 29 novembre 2008.(Photo : Reuters)

La police, aux abords de l'aéroport de Suvarnabhumi, attend les ordres du nouveau chef de la police, à Bangkok, le 29 novembre 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Le gouvernement du Premier ministre Somchai Wongsawat est de plus en plus isolé. Il n'a plus le soutien de l'armée de terre, la police refuse de lui obéir. Le chef d'état-major, Anupong Paochina, s'oppose à l'utilisation de la force pour disperser les manifestants qui occupent les deux aéroports de Bangkok. Quant au chef de la police, il a tout simplement été limogé car il refusait d'ordonner l'assaut contre le terminal passager de l'aéroport Suvarnabhumi.

Avec un nouveau chef de la police, plus docile, le Premier ministre pense pouvoir agir plus efficacement pour mettre un terme à l'occupation des aéroports qui dure depuis six jours. Mais malgré ses déclarations péremptoires à la télévision, Somchai Wongsawat paraît être à la tête d'un gouvernement en déroute.

En transit forcé

Réfugié à Chiang Mai, depuis mardi, parce qu'il n'a pas pu atterrir à Bangkok, Somchai a de plus en plus l'air d'un leader en exil dont le pouvoir réel sur le pays se réduit comme une peau de chagrin. Imperturbable, cet ancien juge a déclaré, hier, sans ciller, à la télévision, que les 100 000 touristes bloqués à Bangkok, pouvaient visiter la sulfureuse station balnéaire de Pattaya, à 120 kilomètres de la capitale thaïlandaise.

Le gouvernement thaïlandais prendra en charge tous les frais de transport, a-t-il dit. Les centaines de pèlerins musulmans, en transit forcé, ont préféré prendre le vol vers La Mecque, spécialement affrété pour eux.