par RFI
Article publié le 29/11/2008 Dernière mise à jour le 30/11/2008 à 14:09 TU
Des centaines de personnes ont péri en 48 heures lors de violences post-électorales opposant chrétiens et musulmans à Jos, capitale de l'Etat de Plateau, dans le centre du Nigeria. Le gouverneur de l'Etat, Jonah Jang, a ordonné samedi un couvre-feu de 24 heures. Le calme semblait revenu ce dimanche.
Avec notre correspondant à Lagos, Ali Kabre
Il est encore impossible d'avoir un bilan précis des victimes. Mais ce qui est certain c'est qu'en deux jours, des centaines de personnes ont perdu la vie au cours des affrontement interreligieux à Jos, grande ville du centre du Nigeria.Archevêque du diocèse de la ville de Jos
« Les attaques ont été soigneusement préparées et exécutées ».
Puis samedi, les forces de sécurité, l'armée et la police se sont déployées en ville, et à partir de là, les corps étaient criblés de balles. Les forces de l'ordre avaient reçu l'autorisation de tirer à vue.
Des émeutes sanglantes, une répression qui l'est tout autant. Cette « orgie de violence », pour reprendre l'expression de l'archevêque de la ville, est partie d'une élection locale ou s'affrontaient le parti au pouvoir majoritairement chrétien, et le parti d'opposition majoritairement musulman. Samedi soir, le porte-parole des autorités locale appelait à la réconciliation des communautés.
Le gouverneur, Jonah Jang, a mis en garde contre le port de l’uniforme de l’armée ou de la police par les manifestants. De nombreux blessés hospitalisés ont rapporté avoir été visés par les forces de l’ordre elles-mêmes. A l’heure actuelle, on ne connaît pas le degré d’implication des forces de l’ordre dans les tueries.
Porte-parole du gouvernement de l'Etat de Plateau
« La crise est déjà sous contrôle et ce que nous attendons maintenant, c'est un retour définitif au calme ».
« Il n'y a personne dehors car il y a un couvre-feu 24 heures sur 24 ! Et des militaires partout pour le faire respecter ».