Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 03/12/2008 à 06:18 TU
General Motors (propriétaire de la marque Hummer) réclame un crédit de 18 milliards de dollars pour éviter la faillite.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Moins 30% pour Ford, -47% pour Chrysler et -41% pour General Motors : le cauchemar continue pour les constructeurs automobiles américains, et les patrons des trois grands de Detroit, qui avaient suscité l’indignation il y a quinze jours en venant à Washington en avion privé, sont venus cette fois en voiture, au volant de véhicules hybrides.
Pour nous, il n’y a pas de plan B, a expliqué un cadre de General Motors. L’entreprise demande un crédit de 18 milliards de dollars, il lui en faut 4 milliards rien que pour passer le cap du mois de décembre. En échange, l’entreprise promet de réduire ses effectifs d’un tiers, 30 000 personnes perdront leur emploi ; de fermer 9 usines et plus de 1 500 concessionnaires.
Ford a besoin de 9 milliards en échange desquels elle se séparera de Volvo et fermera 600 concessionnaires. Son patron promet en outre de se contenter d’un salaire symbolique d’un dollar par an. Chrysler réclame 7 milliards et prévoit de réduire ses effectifs de 25%. Laisser l’industrie automobile faire faillite n’est pas une option, a expliqué la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi. Il reste encore à en convaincre le Congrès, et la partie n’est pas gagnée d’avance.