Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 04/12/2008 à 17:16 TU
Belles voitures, antennes paraboliques, banques : Beguedo se développe grâce à ses fils émigrés en Italie.
(Photo : C.Frenk / RFI)
Première halte de ce voyage : à 250 kilomètres au sud-est de la capitale burkinabè,à Béguédo, un village bien peu ordinaire.
Béguédo a changé de figure : avant nous étions dans la misère mais maintenant grâce à nos enfants qui vivent en Italie, il y a suffisamment d’écoles, nous possédons deux ambulances, pas mal de tracteurs ont été envoyés…
Un tracteur acheté grâce à l'argent des « Italiens » comme on appelle les émigrés du pays.
(Photo : C.Frenk / RFI)
Un village traditionnel dans la zone de Tenkodogo (250 km au sud-est de Ouagadougou)
(Photo : C.Frenk / RFI)
Conséquence de la misère : les enfants malnutris toute l'année arrivent de la région des savanes à l'hôpital. Ce bébé de 5 mois pèse moins de 3 kg !
(Photo : C.Frenk / RFI)
J’ai trois enfants; avec le départ de mon mari, je fais tout, je travaille dans les champs des autres mais je ne gagne rien, à peine 100 ou 200 Francs CFA par jour, je ne peux même pas acheter un bol de maïs, juste de la farine de manioc.
La route internationale qui relie Ouagadougou à Lomé passe par la ville de Kara, le fief du RPT le parti au pouvoir à Lomé, le parti du chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Une ville qui est en train de changer.
Maintenant on peut s'exprimer librement, le gouvernement ne peut plus faire fi de nos exigences, ici, à Kara.
Les étudiants de l'université de Kara se sont mis en grève en avril dernier… du jamais vu !
(Photo : C.Frenk / RFI)
Au Togo sur la route qui relie Ouagadougou à Lomé, à 160 km de la capitale togolaise, il y a la ville d’Atakpamé. Atakpamé, ville martyre : la répression après la présidentielle qui a porté au pouvoir Faure Gnassingbé en 2005, a fait selon l’ONU entre 120 et 200 morts rien que dans cette ville. Aujourd’hui, la prochaine élection en 2010 est dans tous les esprits.
Aujourd’hui, les auteurs des crimes de 2005 vivent toujours à Atakpamé. Conséquence : de nombreux habitants affirment qu’ils n’iront pas voter en 2010.
Dernière étape : Wahala, petite bourgade située à 120 km au Nord de Lomé qui s’appelait Krah quand le Togo était sous administration allemande. Wahala, où l’on peut découvrir un cimetière franco-allemand qui date de la première guerre mondiale.
Ils sont enterrés là, aux côtés des tirailleurs africains : un Allemand, un Français et un Anglais reposent dans le même cimetière. Quatre tombes qui racontent un petit morceau de la Première Guerre mondiale.