par RFI
Article publié le 05/12/2008 Dernière mise à jour le 05/12/2008 à 16:02 TU
Les Zimbabwéens minés par la crise économique se précipitent vers les banques.
(Photo : Emmanuel Chitate/Reuters)
La communuaté internationale est de plus en plus excédée par le régime de Robert Mugabe. De nombreuses voix s'élèvent pour demander le départ du président zimbabwéen. Dernière en date, celle de Condoleeza Rice. La chef de la dipomatie américaine estime qu'il est plus que temps pour Robert Mugabe de passer la main. L'Union européenne, elle, envisage de durcir ses sanctions à l'égard du pouvoir zimbabwéen.
Après des mois d’inertie, le gouvernement sud-africain semble enfin se mobiliser pour combattre la crise alimentaire et sanitaire qui dévaste le Zimbabwe.
Ce matin, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Themba Maseko a confirmé qu’une délégation se rendrait ce lundi au Zimbabwe pour rencontrer les représentants du gouvernement, mais aussi les ONG locales et internationales présentes sur place.
Des recommandations seront ensuite faites au gouvernement pour lancer un plan d’aide alimentaire et médical dont les détails devraient être annoncés en début de semaine prochaine.
D’après Maseko, l’objectif principal de cette visite est d’assurer que l’aide soit mise en place de façon non partisane, la Zanu-PF de Robert Mugabe ayant trop souvent utilisé l’aide humanitaire étrangère comme moyen de pression sur sa population avant de la rejeter en bloc.
Acculé, le gouvernement zimbabwéen s’est pourtant résolu hier à appeler à l’aide la communauté internationale alors que plus de cinq millions de personnes sont menacées de famine dans le pays et que l’épidémie de choléra touche plus de douze mille personnes, selon les chiffres de l’OMS.
L’afflux toujours plus important à la frontière, combiné aux cas de choléra qui se multiplient en Afrique du Sud, constituent les détonateurs du gouvernement sud-africain aujourd’hui. Une réponse qui ne suffira pas cependant à résoudre les causes de la crise qui se situe dans les corridors du pouvoir à Harare.
A lire