Article publié le 06/12/2008 Dernière mise à jour le 06/12/2008 à 05:13 TU
Avec notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme
Pas pressé Fidel Castro, il lui aura fallu une bonne dizaine de jours pour donner son feu vert à l'idée lancée par son président de frère Raul de dialoguer avec Barack Obama des sujets qui fâchent.
Alors le «bouffeur d'impérialiste Yankee» aurait retourné sa veste après avoir snobé dix présidents américains en cinquante ans ? A voir ! Car en filigrane, Fidel Castro remet aussi une feuille de route corsée à son frère cadet.
Dialoguer avec l’ennemi
Si rencontre il y a, l'ancien président cubain veut des résultats et en premier lieu la levée de l'embargo en vigueur contre Cuba depuis 1962. On en est encore loin. Pour autant le geste de Fidel Castro a une double signification pour les Cubains.
D'abord il montre une fois de plus que l'ancien président continue de distribuer les bons et les mauvais points à Cuba, ensuite il indique clairement aux Cubains que leur gouvernement est unanimement d'accord pour dialoguer avec l'ennemi américain.
Chose pas évidente jusque-là, puisque l'interview de Raul Castro réalisée par l'acteur américain Sean Penn dans laquelle le président cubain indiquait la possibilité d'une rencontre avec Barack Obama a été totalement occultée par les médias cubains.