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Déclaration universelle des droits de l'homme

Portraits de défenseurs

par Véronique Gaymard

Article publié le 09/12/2008 Dernière mise à jour le 12/12/2008 à 11:52 TU

Ils sont les yeux et les oreilles de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ceux et celles qui défendent l'intégrité et la dignité des êtres humains sur le terrain. De diverses origines et nationalités, ils et elles se sont engagés dans des contextes différents et souvent au péril de leur vie. Ce 9 décembre, on fête aussi les 10 ans de la Déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus. Un texte qui engage les États à protéger également les militants des droits de l'homme.




Danilo Rueda, journaliste, théologien, membre de la Commission interecclesiastique Justice et Paix. Exilé.
La Commission est une organisation colombienne qui œuvre à la promotion et à la défense des droits de la personne. Ses membres accompagnent les communautés paysannes dans leur recherche de Vérité, de Justice, et de Réparation intégrale, en effectuant un soutien juridique national et international. Outre les activités de dénonciation et celles liées à la défense légale, les membres de la Commission assurent une présence permanente au sein des communautés.

Wei Jingsheng, surnommé «le père de la démocratie chinoise». Exilé.
Garde rouge à 16 ans pendant la Révolution culturelle, Wei Jingsheng  rejette violemment son enseignement à l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping et dénonce la dictature du Parti communiste. Il est arrêté le 29 mars 1979 et condamné à 15 ans de prison. Pour amadouer le Comité international des Jeux olympiques, il est libéré le 14 septembre 1993. Mais la ville de Sydney est choisie et Wei Jingsheng est à nouveau arrêté en mars 1994 pour trahison. Il ne sera libéré qu'en novembre 1997 pour raisons de santé. Lauréat de plusieurs prix des droits de l'homme, il vit aux États-Unis.

Shirin Ebadi, avocate et enseignante à l'Université de Téhéran. Prix Nobel de la Paix (2003).
Shirin Ebadi est la première femme juge d'Iran (1975) mais elle est rétrogradée au rang d'employée de la Cour qu'elle présidait en 1979 lorsque les religieux conservateurs prennent le pouvoir. Elle est aussi la première musulmane récompensée par un prix Nobel. En 2000, elle est condamnée à 1 an de prison pour avoir divulgué des informations sur les violences contre les opposants. Co-fondatrice de plusieurs centres de promotion des droits des enfants, elle continue d'assurer la défense de prisonniers politiques.

Ishmael Beah, ancien enfant-soldat du RUF (Front révolutionnaire uni de Charles Taylor), membre de l'organisation Human Rights Watch et ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef. Il vit aux États-Unis.

Amine Sidhoum, avocat du Collectif des familles des disparus en Algérie et défenseur des droits de l'homme.
Amine Sidhoum subit régulièrement les pressions des autorités. Il a déjà été accusé d'introduire des objets illégaux en prison (des cartes de visite). La Cour d'Appel d'Alger a confirmé ce 26 novembre 2008 la condamnation de Maître Amine Sidhoum à 6 mois de prison avec sursis et une amende pour «avoir jeté le discrédit sur une décision de justice» en mentionnant lors d'un entretien publié en 2004 par un quotidien algérien, la détention de l’un de ses clients «suite à une décision arbitraire rendue par la Cour Suprême».

Bernadette Sayo Nzale, enseignante, fondatrice de l'Organisation pour la compassion et les développements des familles en détresse (OCODEFAD) en République centrafricaine. Exilée.

Pour en savoir plus
Le site des défenseurs des droits humains

 À lire

Défenseurs des droits de l'homme. Editions Autrement. Novembre 2008.