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Ghana

Fragile démocratie

Article publié le 11/12/2008 Dernière mise à jour le 11/12/2008 à 23:18 TU

Le candidat du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle. La campagne pour le second tour a démarré, mais les appels au calme se multiplient dans le pays, malgré la bonne tenue du premier tour.

Le candidat du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo, après l'annonce des résultats à Accra, le 10 décembre 2008.(Photo : Reuters)

Le candidat du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo, après l'annonce des résultats à Accra, le 10 décembre 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Accra, Raphaël Reynes

Que ce soit les candidats éliminés, les observateurs internationaux, la presse ghanéenne, chacun exprime son souhait de voir le second tour du scrutin, se dérouler aussi bien que le premier. Dans le plus grand journal du pays, le Daily Graphic, l'éditorial de jeudi commence par ces mots : « le Ghana peut le faire à nouveau ».

Le journal en appelle à toute la population pour confirmer l'adage selon lequel  « l'union fait la force ». Le Ghanaian Time renchérit. « Ce second tour, écrit l'éditorial du journal, sera l'occasion pour les Ghanéens de montrer au monde mais surtout à eux-mêmes, qu'ils sont un peuple tolérant. » C'est vrai, le premier tour de scrutin s'est déroulé sans incident majeur. Mais la population ghanéenne reste prudente.

Accepter le verdict des urnes

Les partisans du candidat qui perdra à la fin du mois, sauront-ils accepter le verdict des urnes ? Ici, tout le monde se souvient qu'en 2004, lorsque John Kufuor a été réélu, l'opposition avait d'abord protesté avant de reconnaitre sa défaite pour éviter toute violence. Quatre ans plus tard, le Ghana va tester la robustesse de sa démocratie.

A quelques semaines de Noël et du Nouvel an, les commerçants s'accordent à dire que la population ne dépense pas autant que les années précédentes. Une prudence qui montre sans doute que la démocratie reste fragile.