par RFI
Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 09:40 TU
Le président cubain, Raul Castro, effectue ce samedi, au Venezuela, sa première visite à l'étranger en tant que chef d'Etat. Une brève visite, prévue pour durer moins de 24 heures, mais dont la destination dit assez les relations très privilégiées qui se sont nouées entre Caracas et La Havane.
Après les vaches maigres des lendemains de l'effondrement soviétique, Cuba a trouvé son sauveur en Hugo Chavez. En développant avec lui un troc fructueux : du pétrole contre des médecins. Les pétroliers vénézuéliens qui entrent dans le vieux port de La Havane en actionnant leurs sirènes ne surprennent plus que les touristes.
Tous les jours, Caracas livre à ce partenaire choyé quelque 100 000 barils de brut à prix d'ami, et la raffinerie qu'exploite depuis un an une équipe binationale dans le centre de l'île se targue de produire beaucoup plus que les 65 000 barils prévus quotidiennement. En contrepartie, Cuba envoie depuis 2003 ses médecins pour animer les milliers de dispensaires édifiés au Vénézuéla.
Des liens quasi familiaux
Malgré l'évidente désaffectation de certaines de ces bâtisses dans les banlieues de Caracas, le gouvernement d'Hugo Chavez affirme qu'aujourd'hui jusqu'à 30 000 professionnels de la santé cubains exercent dans le pays. Cet échange ne repose pas seulement sur des intérêts mutuels bien compris, mais aussi sur un rapprochement idéologique et une hostilité partagée pour Washington. Ainsi que sur des liens presque familiaux entre les dirigeants des deux pays.
Hugo Chavez se dit le fils spirituel de Fidel Castro, au point que quand Raul a été interrogé, il y a quelques jours, sur cette visite dont le président vénézuélien lui prêtait l'intention, il s'est contenté de répondre : « Si le neveu l'a dit, il faut y aller ».