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Union européenne

Nicolas Sarkozy vante son bilan à la tête de l'Union

Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 07:14 TU

Au terme des deux jours de Conseil, et quelques semaines avant de remettre les clés de l'Europe à son homologue tchèque, Nicolas Sarkozy s'est présenté radieux devant la presse. Le président français est parvenu à arracher l'accord des 27 sur trois dossiers délicats : le climat, le plan anti-récession et la relance institutionnelle de l'Union.
Le président français Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse à la fin du sommet de Bruxelles ce vendredi 12 décembre.(Photo : Reuters)

Le président français Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse à la fin du sommet de Bruxelles ce vendredi 12 décembre.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Véronique Rigolet

Nicolas Sarkozy est content de lui, fier d’avoir réussi à arracher à ses homologues européens une unité qui semblait compromise sur le plan climat, le plan anti-récession et même la relance institutionnelle de l’Europe.

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Sur l'Irlande

« Des engagements politiques ont été donnés aux Irlandais, concernant la neutralité, la fiscalité, la famille... » 

12/12/2008 par LCI

Ces trois priorités de la Présidence française ont pourtant « été adoptées à l’unanimité », s’est réjoui le président Sarkozy vendredi, tirant lui-même le bilan de son dernier conseil, « un Conseil qui restera dans l’histoire de l’Europe ».

Nicolas Sarkozy n’a certes pas le triomphe modeste, mais il faut reconnaître qu’il n’a pas ménagé ses efforts pour parvenir à ce qui est un véritable succès et de réelles avancées pour l’Europe. Conformément à son tempérament, il a mené tambour battant les difficiles négociations, notamment sur le plan « énergie-climat », n’hésitant pas - comme il l’a fait d’ailleurs tout au long de son semestre de Présidence - à bousculer ses homologues, avec ce même volontarisme, cette envie d’aller de l’avant qui a finalement permis de surmonter les divisions.

Dès son arrivée à Bruxelles le 11 décembre, en début d’après-midi, Nicolas Sarkozy avait ainsi prévenu : « Il faut qu’il y ait un accord, on a pas d’autre choix. L’Europe ne peut se permettre de céder aux divisions sur le climat. On y passera le temps qu’il faudra ». Une mise en garde suivi d’un long forcing. Vingt-quatre heures plus tard, les trois accords étaient bouclés, à l’unanimité. En donnant l'ultime conférence du sommet, Nicolas Sarkozy jubilait, d’autant plus heureux que le moindre échec à ce sommet aurait sérieusement assombri le bilan -pourtant globalement positif - de son semestre de Présidence de l’Union.

Extrait de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy : « L'Europe m'a passionné »

13/12/2008

Sarkozy a tenté d'imprimer sa marque

Le président a vanté, devant la presse, les recettes de son succès : « il faut, a-t-il dit, ne pas hésiter à prendre des risques, et surtout avoir de l’ambition (...) C’est le message que je veux laisser à l’Europe, il faut avoir de grandes ambitions pour surmonter les craintes nationales ». S’en suit un appel à ses successeurs tchèques et suédois, « les belles années de l’Union Européenne sont devant nous », explique-t-il « si on veut bien poursuivre ce rythme ».

Car Nicolas Sarkozy est certain d’avoir imprimé sa marque, d’avoir tiré parti des évènements pour faire « exister l’Union ». Et il a visiblement du mal à passer la main. « Bien sûr ça va me manquer » avoue-t-il, sans que la question ne lui ait été posée, et d’ajouter « on ne peut pas me reprocher de trop aimer l’Europe ! ».

Nicolas Sarkozy, président de l'Union européenne

L'ambition d'une Europe forte et puissante

« Le message que je veux laisser à l'Europe est celui-là : il faut que nous ayons de grandes ambitions... Le monde a besoin de l'Europe mais d'une Europe qui relève la tête. »

12/12/2008 par Véronique Rigolet

A quel prix s'est fait l'accord à Bruxelles ? L'entente franco-allemande a certainement pâti ces dernières semaines des approches différentes de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel face à la crise.

Ernst Stetter

Secrétaire de la nouvelle Fondation européenne d'études progressiste

« Nous avons vu ces dernières semaines un contournement de la coopération franco-allemande, il faudra beaucoup de temps pour remettre cela sur les rails. »

13/12/2008 par Daniel Desesquelle