Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 02:01 TU
Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
Le président polonais Lech Kaczynski (d) et son Premier ministre Donald Tusk (g) pendant une conférence de presse après le sommet européen de Bruxelles, le 12 décembre 2008.
(Photo : Reuters)
L'accord ambitieux sur le paquet climat-énergie était l'un des enjeux majeurs de la présidence française. Encore fallait-il répondre aux inquiétudes de nombreux pays, qui craignaient que l'entrée en vigueur de nouvelles normes environnementales en Europe ne nuise à leur économie.
L'Allemagne et l'Italie, qui souhaitaient que certains gros secteurs comme l'acier, la chimie ou le textile, soient exemptés de devoir acheter des droits à polluer dès 2013, ont obtenu gain de cause. Quant à la Pologne, qui défend les anciens pays de l'Est, elle est plutôt satisfaite.
« Nous sommes satisfaits », a expliqué le ministre polonais des Affaires européennes, Mikolaj Dowgielewicz, « nous avons obtenu les résultats qui signifient la diminution des possibilités de hausse des prix de l'électricité en Pologne. Et en même temps, la modernisation des secteurs énergétiques en Pologne, est assurée ».
Le compromis trouvé par les chefs d'Etat et de gouvernement permet aujourd'hui à l'Europe de se maintenir en tête de la lutte contre le réchauffement climatique, comme elle s'y était engagée.
« Nous avons fait valoir que la crise ne pouvait en aucun cas être une excuse pour ne pas avancer sur la protection de l'environnement. »
Le plan d'action adopté doit permettre à l'Union Européenne d'atteindre d'ici à 2020, le triple objectif qu'elle s'était fixé l'an dernier : réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre (par rapport à leur niveau de 1990), porter la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation, et réaliser des économies d'énergie, à hauteur de 20%.
« Un exemple fantastique en provenance de l'Union européenne, a reconnu le représentant de Barack Obama... De leur côté, les organisations de défense de l'environnement ne partagent pas du tout cet enthousiasme. »
Réactions :
« Si nous n'avions pas obtenu cet accord aujourd'hui, il aurait été remis aux calendes grecques, en 2010 au plus tôt. »