Le Cabinet
Hillary Clinton,
nommée Secrétaire d’Etat
CV : 61 ans, sénatrice de New York depuis 2001, ancienne Première Dame (1992-2000).
Atouts : Elle a voyagé dans plus de 90 pays et maîtrise parfaitement les dossiers internationaux. Elle partage avec Barack Obama la volonté de restaurer l’image des Etats-Unis dans le monde. Sa nomination permet de tourner définitivement la page des primaires démocrates très disputées.
Faiblesses : Elle a longtemps accusé Barack Obama de naïveté en politique étrangère. Elle est moins catégorique que le président élu sur la nécessité d’un retrait rapide d’Irak. Possible conflit d’intérêt en raison des donations de dirigeants étrangers à la Fondation de son mari. Ancienne candidate à la présidence, Hillary Clinton acceptera-t-elle de jouer les seconds rôles ?
Tim Geithner, nommé secrétaire au Trésor
CV : 47 ans, président de la Réserve fédérale de New York, ancien secrétaire adjoint au Trésor chargé des affaires internationales (1999-2001).
Atouts : Il est, avec l’actuel secrétaire au Trésor Henry Paulson, l’un des architectes du plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars, dont il devra assurer la mise en œuvre s’il est confirmé. Il a passé toute sa carrière à gérer des crises financières. Il rassure Wall Street. Démocrate modéré, pragmatique, il est également apprécié des républicains. Expert reconnu, il n’a jamais travaillé pour un établissement financier de Wall Street, ce qui lui donne un avantage pour promouvoir une meilleure régulation du système financier voulue par Barack Obama.
Faiblesses : Peu connu en dehors du monde de la finance. Il incarne la continuité, ce qui risque de lui aliéner une partie de l’électorat de Barack Obama, avide de changement. Il devra séduire un Congrès particulièrement sceptique sur le plan de sauvetage des banques.
Robert Gates, nommé secrétaire à la Défense
CV : 65 ans, secrétaire à la Défense depuis 2006, ancien directeur de la CIA.
Atouts : Depuis deux ans, il incarne la nouvelle politique américaine en Irak, après l’approche belliqueuse de son prédécesseur Donald Rumsfeld. Robert Gates peut se prévaloir d’une amélioration relative de la sécurité dans le pays. Son maintien permet à Barack Obama de tenir sa promesse d’avoir un républicain dans son cabinet et confirme sa volonté d’une transition «
en douceur ».
Faiblesses : Il va devoir sans se renier passer d’un objectif de « gagner la guerre en Irak » fixé par George Bush, à une mission de « terminer la guerre » décidée par Barack Obama. Secrétaire à la Défense de transition, il n’est pas certain qu’il reste en poste pendant toute la durée du mandat de Barack Obama.
Secrétaire à la Santé
Poste vacant depuis le désistement de Tom Daschle en raison d’ennuis avec le fisc. Daschle avait publié une lettre d'excuses publiques plaidant l'erreur de bonne foi pour expliquer ses ennuis fiscaux. Il a versé 140.000 dollars d'arriérés d'impôts et d'intérêts au fisc. Dans un communiqué, Daschle a déclaré qu'il laissait sa place comme secrétaire à la Santé pour ne pas être un élément perturbateur : « Pour ce travail, il faut un dirigeant qui puisse œuvrer avec la totale confiance du Congrès et du peuple américain, sans interférence
Eric Holder, nommé ministre de la Justice
CV : 57 ans, ancien procureur, ancien numéro 2 du département de la justice dans l’administration Clinton. Fils d’immigrants venus de la Barbade.
Atouts : Proche de Barack Obama, Eric Holder a fait partie du comité de sélection du candidat à la vice-présidence. Ce croisé anti-corruption sera le premier Afro-Américain à diriger le ministère de la Justice. Il devra restaurer l’image d’un département terni par la présidence Bush et devra notamment gérer la fermeture de Guantanamo.
Faiblesses : Vétéran de l’ère Clinton, on lui reproche notamment son rôle dans la grâce controversée accordée en fin de mandat par l’ancien président à Marc Rich, riche courtier et généreux donateur du parti démocrate, accusé d’évasion fiscale.
Janet Napolitano, nommée secrétaire à la Sécurité intérieure
CV : 51 ans, gouverneure de l’Arizona depuis 2002.
Atouts : Soutien de la première heure de Barack Obama. Elle est réputée pragmatique et adepte de l’approche bipartisane. A la tête d’un Etat frontalier du Mexique, elle maîtrise le dossier de l’immigration clandestine, dont elle va hériter.
Faiblesses : Ses adversaires républicains de l’Arizona l’accusent d’être une girouette qui tourne avec le vent.
Judd Gregg, nommé secrétaire au Commerce
CV: 61 ans, troisième mandat en tant que sénateur républicain du New Hampshire, membre de la commission sénatoriale du budget. Judd Gregg remplace Bill Richardson qui s’était désisté en raison d’une possible affaire de corruption dans l’Etat du Nouveau-Mexique dont Richardson est le gouverneur.
Atouts : Connu pour sa volonté d’œuvrer en politique au-delà des clivages idéologiques, Judd Gregg a également la réputation de négociateur tenace et d’esprit indépendant. Il a été choisi par Barack Obama pour son « inébranlable discipline fiscale ».
Faiblesses : Judd Gregg est un pur conservateur fiscal. Au sein de la nouvelle administration Obama, sa voix risque d’être souvent en discordance, notamment dans l’équipe économique du président.
Steven Chu, nommé comme secrétaire à l’Energie
CV : 60 ans, fils d'immigrants chinois, a enseigné à l'Université Stanford en Californie avant d'être lauréat, aux côtés notamment du Français Claude Cohen-Tannoudji, du Prix Nobel de physique 1997. Le jury Nobel récompensait alors ses travaux sur « les méthodes de refroidissement et de capture d'atomes par laser ». Depuis quatre ans, Steven Chu dirige le laboratoire national Lawrence Berkeley, qui se targue d'être devenu sous son impulsion leader mondial dans la recherche sur les énergies alternatives et renouvelables, en particulier les biocarburants et l'énergie solaire.
Atouts : Le profil parfait, du point de vue des compétences techniques et de l'aura internationale, pour mettre en œuvre le programme vert du candidat Obama : il s'est de longue date fait l'avocat d'un strict contrôle des émissions de gaz à effet de serre.
Faiblesses : Ce nouveau-venu dans les arcanes politiques de Washington devra affronter l'hostilité de parlementaires, essentiellement républicains mais aussi démocrates, et de lobbyistes puissants.
Tom Vilsack, nommé secrétaire à l’Agriculture
CV : 58 ans, ancien gouverneur de l’Iowa (1998-2006), ancien maire de Mount Pleasant, Iowa (8000 habitants). Atouts : Issu de l’Amérique rurale. Ancien candidat à la candidature démocrate en 2007, puis soutien d’Hillary Clinton, il confirme la volonté du président élu de s’entourer d’anciens rivaux.
Faiblesses : Critiqué par les partisans d’une agriculture durable pour ses liens avec l’industrie agro-alimentaire.
Hilda Solis, nommé secrétaire au Travail
CV : 51 ans, députée de Californie, née à Los Angeles d’une mère nicaraguayenne et d’un père mexicain. Première femme hispanique élue au Parlement de Californie en 1994.
Atouts : Ardente avocate des droits sociaux, sa nomination est acclamée par les syndicats, qui ont apporté un soutien décisif à Barack Obama. Proche de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants.
Faiblesses : Le patronat l’estime trop favorable aux syndicats. Shaun Donovan, nomme secrétaire au Logement et au Développement urbain
CV : Agé de 42 ans, formé à Harvard. Directeur du Service du Logement de la ville de New York. Il avait auparavant travaillé dans l’administration Clinton puis au sein de la Compagnie pour les prêts immobiliers.
Atouts : Grand spécialiste des questions de logement et de développement urbain. Au cours de ses différentes missions, dans le public ou dans le privé, il a permis la création de vastes projets immobiliers et permis à des dizaines de milliers d’Américains d’acheter leur logement. Shaun Donovan est, par ailleurs, un chaud partisan de l’intervention régulatrice de l’Etat fédéral en matière de logement.
Faiblesses : Il devra faire face à une situation immobilière catastrophique avec la crise des « subprimes » qui n’est pas terminée, loin s’en faut. D’autre part, Barack Obama a rompu avec la tradition en nommant un Blanc à ce poste, habituellement réservé à un Latino ou à un Noir. Cette « trangression » a provoqué des remous et ne facilitera pas la tâche de Shaun Donovan.
Ray LaHood, nommé secrétaire aux Transports
CV : 63 ans, député républicain de l’Illinois, petit-fils d’immigrants libanais. Atouts : Républicain, il incarne l’esprit bipartisan voulu par Barack Obama. Ami proche de Rahm Emmanuel, futur Secrétaire général de la Maison Blanche. Il aura la charge de mettre en œuvre le programme de rénovation des infrastructures voulu par le président élu.
Faiblesses : Son indépendance d’esprit lui a valu de nombreux ennemis dans sa propre famille républicaine.
Ken Salazar, nommé secrétaire aux Affaires intérieures (ressources naturelles)
CV : 53 ans, sénateur du Colorado. Ancien avocat spécialisé dans les questions d’environnement. D’origine hispanique. Il quitte rarement son Stetson et ses bottes de cow-boy.
Atouts : Elu au Sénat en même temps que Barack Obama, il a été un soutien de la première heure et l’un des artisans de sa conquête du Far West américain. Réputation de pragmatisme sur la gestion des ressources naturelles, dont il aura la charge au secrétariat aux Affaires intérieures.
Faiblesses : Critiqué par les défenseurs de l’environnement pour avoir soutenu les forages de pétrole et de gaz naturel sur les hauts plateaux du Colorado.
Arne Duncan, nommé Secrétaire à l’éducation
CV : 44 ans, responsable des écoles publiques de Chicago.
Atouts : Filière Chicago, très proche de Barack Obama, dont il a été un partenaire de basket-ball. Réputé pour son approche pragmatique des questions d’éducation, il a réussi à réduire le taux d’échec scolaire à Chicago. Sa nomination a été saluée aussi bien par les « réformateurs » que par les syndicats d’enseignants.
Faiblesses : Pas d’expérience au niveau fédéral, peu familier des rouages de Washington.
Eric Shinseki, nommé Secrétaire aux Anciens combattants
CV : 66 ans, général de réserve, diplômé de la prestigieuse académie militaire de West Point. Chef d’état major de l’armée de 1999 à sa retraite en 2003. Né à Hawaï, d’une famille d’origine japonaise.
Atouts : Critique de la première heure de la gestion par l’administration Bush de la guerre en Irak, ce qui lui a valu d’être mis sur la touche. Il avait notamment mis en garde contre le risque de tensions communautaires après la chute de Saddam Hussein. Sa nomination apparaît comme une revanche sur Donald Rumsfeld. Très apprécié des militaires, il aura à gérer l’un des départements les plus importants du gouvernement américain.
Faiblesses : Certains lui reprochent de ne pas avoir été plus virulent dans ses critiques sur la guerre en Irak. « Ce n’est pas mon style », admet-il. Les «supers-conseillers» à la Maison Blanche
James Jones, nommé conseiller à la sécurité nationaleCV : 64 ans, ancien général du corps des «marines», ancien commandant de l’OTAN. Il a grandi en France et le français est sa langue maternelle.
Atouts : Ancien militaire respecté à droite comme à gauche. Il est très critique sur la gestion de la guerre en Irak par l’administration Bush, qu’il a qualifiée de « débâcle », il a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation en Afghanistan. A la tête du Conseil de sécurité nationale, installé à la Maison Blanche, il aurait en charge la coordination de la diplomatie et des affaires militaires.
Faiblesses : Peu d’expérience politique, ce n'est pas un proche de Barack Obama.
Larry Summers, nommé directeur du Conseil économique national
CV : 54 ans, professeur d’économie, ancien secrétaire au Trésor (1999-2001), ancien président de Harvard, ancien économiste en chef à la Banque mondiale.
Atouts : Expert reconnu de la finance mondiale. On le donnait favori pour revenir au Trésor. C’est Tim Geithner, dont il a été le mentor sous l’administration Clinton, qui a finalement été nommé à ce poste. La direction du conseil économique national est un poste clé de coordination des politiques économiques.
Faiblesses : L’aile gauche du parti démocrate lui reproche d’avoir accompagné la dérégulation du secteur financier à la fin des années 90. Il a dû démissionner de la présidence de la prestigieuse université de Harvard après des propos controversés sur « le manque d’aptitude intrinsèque » des femmes en sciences.
Paul Volcker, nommé Conseiller pour la reconstruction économique
CV : 81 ans, ancien président de la banque centrale (Federal Reserve), ancien chef de la commission d’enquête sur le scandale « pétrole contre nourriture » à l’ONU.
Atouts : A la tête de la Federal Reserve, il est crédité de la maîtrise de l’inflation dans les années 1980. Proche de Barack Obama, qu’il a conseillé pendant la campagne. Il dirigera un conseil d’experts économiques indépendants, réactivé par Barack Obama, sur le modèle d’une instance d’experts mise en place par Franklin Roosevelt pendant la Grande dépression des années 1930.
Faiblesses : Son âge.
Carol Browner, nommée Coordinatrice spéciale pour le climat et l’énergie
CV : 54 ans, responsable de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) sous la présidence de Bill Clinton, ancienne collaboratrice d’Al Gore.
Atouts : Elle hérite d’un super-portefeuille de « tsarine de l’environnement », nouvellement créé par Barack Obama, qui a fait du développement d’une « économie verte » un axe majeur de son programme. Installée à la Maison Blanche, elle assurera la coordination des politiques menées dans les domaines du climat et de l’énergie. Elle incarne clairement la rupture avec l’ère Bush, qu’elle a qualifié de « pire administration qui ait jamais existé dans le domaine de l’environnement ».
Faiblesses : Elle a travaillé dans le cabinet de conseil de l’ancienne secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, qui avait notamment pour clients une entreprise de Dubaï, candidate au rachat de plusieurs ports américains. Le contrat, qui avait soulevé une vive protestation du Congrès, a finalement échoué.
La garde rapprochée à la Maison Blanche
Rahm Emanuel, nommé Secrétaire général de la Maison Blanche, un poste clé aux Etats-Unis, l’équivalent d’un Premier ministre de l’ombre.
CV : 49 ans, représentant de l’Illinois depuis 2003, ancien banquier, ancien conseiller du président Bill Clinton.
Atouts : Proche de Barack Obama, « filière Chicago ». Resté neutre pendant les primaires démocrates, il est aussi à l’aise avec le président élu qu’avec le clan Clinton. Il maîtrise les rouages du Congrès aussi bien que ceux de la Maison Blanche.
Faiblesses : Les républicains lui reprochent une approche partisane, qui tranche avec le slogan du changement promu par Barack Obama. Rahm Emanuel a soutenu la guerre en Irak. Il incarne la continuité avec l’ère Clinton.
David Axelrod, nommé conseiller à la Maison Blanche
CV : 55 ans, consultant politique, stratège en chef de la campagne Obama.
Atouts : Présenté comme l’architecte de la victoire de Barack Obama, dont il a défini l’image et le message. Il fait partie du premier cercle du président élu, « filière Chicago ».
Faiblesses : Très politique, on le surnomme déjà « le Karl Rove d’Obama ».
Valerie Jarrett, nommée conseillère à la Maison Blanche
CV : 52 ans, avocate, experte des questions immobilières, ancienne collaboratrice de Richard Daley, maire de Chicago. Son arrière grand-père a été le premier Afro-Américain diplômé du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology). Née à Shiraz (Iran).
Atouts : intime de longue date du couple Obama, « filière Chicago ». Familière des questions locales, elle sera chargée à la Maison Blanche des relations avec les Etats et les municipalités.
Faiblesses : Elle n’a jamais eu de responsabilités nationales.
Robert Gibbs, nommé porte-parole de la Maison Blanche
CV : 37 ans, porte-parole de Barack Obama depuis son entrée au Sénat en 2004. Ancien attaché de presse de John Kerry.
Atouts : Très proche du président élu. Familier des rouages de Washington. « Press Secretary », il sera le visage et la voix du futur Président, par le biais des deux points de presse quotidiens organisés à la Maison Blanche.
Faiblesses : Réputé pour son caractère volcanique.
Patrick Gaspard, nommé directeur politique à la Maison Blanche
CV : 41 ans, d'origine haïtienne, directeur politique de la campagne Obama depuis juin 2008, ancien lobbyiste d’un grand syndicat du secteur de la santé.
Atouts : Réputé pour avoir organisé plusieurs campagnes électorales nationales et locales, toutes couronnées de succès.
Faiblesses : possible conflit d'intérêt en raison de son passé de lobbyiste dans le secteur de la santé. Il a aussi eu des responsabilités dans une association de mobilisation des électeurs, condamnée pour des recrutements controversés et pour avoir violé plusieurs lois sur le financement de la vie politique.
Les autres postes clés
Susan Rice, nommée représentante des Etats-Unis à l’ONU
CV : 44 ans, sous-secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines sous l’administration Clinton, l’un des principaux conseillers de la campagne Obama sur les questions de politique étrangère.
Atouts : Diplomate de haut vol, diplômée des prestigieuses universités de Stanford et d’Oxford, c’est une experte de la pauvreté dans le monde et des menaces extérieures. Elle a l’expérience des dossiers de terrorisme et d’Al Qaïda, pour avoir été diplomate en Afrique lors des attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998. Très critique à l’égard de la gestion de la crise en Darfour, elle a plaidé l’année dernière devant le Congrès pour une action militaire contre le gouvernement du Soudan. Barack Obama a décidé d’élever Susan Rice au rang de ministre.
Faiblesses : Certains parlementaires voient en Susan Rice la poursuite de la politique américaine de l’ex-président Clinton après le génocide au Rwanda en 1994, quand les Etats-Unis étaient restés en retrait.
Ron Kirk, nommé représentant américain au commerce
CV : 54 ans, ancien maire de Dallas (1995-2001). Premier Afro-Américain à avoir dirigé une grande ville du Texas.
Atouts : Partisan enthousiaste du Traité de libre échange nord-américain, qui a, selon lui, créé 45 000 emplois à Dallas. Cette position lui vaut une certaine méfiance de la part des syndicats, qui réclament une renégociation de l’Alena. Dans l'administration Obama, Ron Kirk a le rang de ministre.
Faiblesses : Son passé de lobbyiste.
Leon Panetta, nommé directeur de la CIA
CV : 70 ans, fils d’immigrants italiens, ancien secrétaire général de la Maison Blanche sous Bill Clinton, pendant 26 ans représentant de la Californie, enseigne des politiques publiques à l’Université de Santa Clara (Californie).
Atouts : Bénéficiant d’une excellente réputation au milieu politique, Panetta pourrait aider à restaurer la crédibilité de la CIA, éclaboussée par des scandales successifs dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, puis pour ne pas avoir prévu et empêché les attentats du 11 septembre 2001.
Faiblesses : Panetta est un spécialiste de politiques publiques et un expert budgétaire. Il n’a pas d’expérience dans le domaine du renseignement et du contre-terrorisme.Dennis Blair, nommé directeur du Renseignement
CV : 61 ans, amiral à la retraite, jusqu’en 2002 commandant en chef des forces armées américaines de la zone Pacifique, a travaillé avec la CIA dans les années 1990.
Atouts : Après les attentats du 11 septembre 2001, Blair a été en charge de la gestion des mesures de contre-terrorisme dans la zone Pacifique. Il a étroitement collaboré avec les alliés de Washington pour cibler les organisations islamistes en Indonésie et aux Philippines.
Faiblesses : Son nom est cité dans une affaire de conflit d’intérêt : l’Institute for Defense Analyses (IDA), un groupe de réflexion sur les stratégies de défense, que Blair préside, avait remis au Pentagone un rapport. Celui-ci recommandait la production de matériel militaire mis au point par EDO Corporation, entreprise pour laquelle travaillait alors Blair.