Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Russie

Solidarnost ou les espoirs de l'opposition russe

Article publié le 13/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 17:48 TU

Les leaders de l'opposition russe, Garry Kasparov (g) et Boris Nemtsov (d) le 13 décembre 2008.(Photo : Alexey Sazonov/AFP)

Les leaders de l'opposition russe, Garry Kasparov (g) et Boris Nemtsov (d) le 13 décembre 2008.
(Photo : Alexey Sazonov/AFP)

En Pologne, le mouvement Solidarnost a fait tomber le régime communiste. En Russie, quelques figures d'opposition viennent de fonder un nouveau parti portant ce même nom - Solidarnost - l'objectif étant de faire tomber le régime Poutine. Cette coalition de l'opposition russe a été fondée ce samedi dans la banlieue de Moscou dans l'espoir de se faire entendre dans un pays où la verticale du pouvoir est toute puissante. Des partisans du pouvoir sont venus perturber le congrès de fondation. Ce vendredi, un car transportant des cadavres de moutons aux pattes cassées a déchargé sa macabre cargaison devant les congressistes.

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

L'opposition est morte en Russie... Le président Medvedev gère aujourd'hui l'héritage de Vladimir Poutine qui en huit ans a littéralement laminé les mouvements nés après l'effondrement de l'Union soviétique. Plus aucun libéral, plus aucun démocrate, plus aucun indépendant... aux dernières élections législatives, les deux partis pro-Poutine et leurs alliés ultranationalistes emmenés par Vladimir Jirinovski, ont raflé près de 90% des sièges, les communistes prenant les 10% restants.

L'opposition démocrate et libérale est morte en Russie... mais il reste des partis d'opposition, souvent des groupuscules, qui évoluent au gré d'alliances nouvelles. Le dernier en date, Solidarnost, regroupe ainsi à peu près les mêmes acteurs que l'Autre Russie. On retrouve dans ces deux mouvements l'ancien champion du monde d'échecs, Garry Kasparov ainsi que des petits partis et quelques personnalités, aujourd'hui totalement invisibles dans les médias russes.

Alors, pourquoi un nouveau nom ? Pourquoi une nouvelle coalition ? « Pour démanteler le régime Poutine », dit Kasparov et après tout, même le Kremlin fait aujourd'hui l'aveu de sa fragilité : les autorités répètent quotidiennement qu'elles ne laisseront pas la crise financière se transformer en crise sociale et politique. Et le président Medveded de prévenir : « S'il le faut, nous emploierons la force ».