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Somalie

Le Premier ministre limogé, le pays s'enfonce dans la crise

Article publié le 14/12/2008 Dernière mise à jour le 14/12/2008 à 16:26 TU

Le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein a été limogé pour corruption ce 14 décembre 2008.(Photo : Simon Maina/AFP)

Le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein a été limogé pour corruption ce 14 décembre 2008.
(Photo : Simon Maina/AFP)

Nour Hassan Hussein n'est plus Premier ministre de Somalie. Avec son gouvernement, il vient d'être limogé par le président Youssouf qui veut ainsi débloquer la situation. Depuis de longs mois les divisions au sein de l'exécutif somalien fragilisent les autorités de transition à qui le pouvoir est revenu après la chute des tribunaux islamiques. Les deux hommes n'étaient pas d'accord sur la stratégie à adopté vis-à-vis des milliciens islamistes encore actifs dans le pays.

Avec notre correspondante au Kenya, Stéphanie Braquehais

La rivalité entre les deux hommes couvait depuis plusieurs mois. En septembre dernier, le Premier ministre avait déjà failli quitter son poste à cause d’une motion de défiance. Il était accusé par le président Youssouf d’avoir détourné de l’argent.

Cette fois, selon ce dernier, le chef du gouvernement a échoué à apporter la sécurité dans le pays. Si les Nations unies ou les pays voisins ne cessent de dénoncer les querelles sans fin qui agitent les institutions de transition et qui paralysent les efforts de paix, ces cris d’alarme ne semblent pas avoir le moindre effet sur un président décidé à empêcher quiconque à avoir un pouvoir de décision.

Le problème, c’est que ce gouvernement ne contrôle plus rien dans le pays. Les milices shabab qui se sont emparées de quasiment toute la Somalie du Sud, sont aux portes de Mogadiscio et contrôlent désormais les ports stratégiques de Kismayo et de Merka.

L’armée éthiopienne, seul rempart militaire du gouvernement de transition, a annoncé son retrait imminent ; une annonce qui a créé la panique parmi les deux pays contributeurs de la mission de l’Union africaine, l’Ouganda et le Burundi, qui ont à leur tour, déclaré qu’ils ne pourraient pas rester.

Enfin, selon un rapport des Nations unies, 80% des soldats et des policiers somaliens ont déserté ces derniers mois, soit environ 15 000 personnes.