Article publié le 14/12/2008 Dernière mise à jour le 14/12/2008 à 20:41 TU
Le président George W. Bush (D) salue Ryan Crocker (C) ambassadeur américain en Irak et le général américain commandant des forces multinationales en Irak (G), lors de son arrivée à Bagdad, le 14 décembre 2008.
(Photo : AFP)
Ce sera la dernière d’une présidence marquée par ce conflit, qui a couvert les deux tiers des mandats de George Bush. A son arrivée à Bagdad, il a déclaré que cette intervention avait été difficile mais nécessaire.
Comme les trois précédents, ce voyage s’est déroulé dans la plus grande confidentialité. Les journalistes qui ont embarqué dans l’avion présidentielle avaient donné leur parole de ne rien dire avant l’arrivée en Irak. Pour plus de prudence, tout leur matériel de communication, comme les ordinateurs ou les téléphones portables, avaient été confisqués.
Cette visite a également souligné l’amélioration de la sécurité sur le terrain. Le président a pour la première fois eu droit à une cérémonie d’accueil officielle, à son arrivée à l’aéroport, où l’attendaient l’ambassadeur et le commandant militaire américains en Irak.
Même s’il a été tenu secret, ce voyage était attendu avant que George Bush ne termine sa présidence dans un mois et demi. Il a été précédé samedi en Irak par celui qui est vraiment l’homme de la situation, le ministre de la Défense, Robert Gates. Il est venu discuter des modalités du retrait américain, puisqu’à la demande du futur président, il conservera son poste dans le nouveau gouvernement.
La prolongation |
C'est sans doute la dernière fois que George Bush pose les pieds sur la terre irakienne. Une visite d'adieu en somme puisqu'il cèdera la place à Barack Obama le 20 janvier prochain. Une visite évidemment préparée dans le plus grand secret et destinée surtout à remercier les soldats américains. Près de 140 000 d'entre eux sont toujours sur le terrain après cinq ans et demi d'une guerre qui a coûté la vie à près de 4 200 militaires américains. La visite de George Bush intervient également après la conclusion d'un pacte de sécurité sur la présence de l'armée américaine en Irak. Cet accord prévoit le retrait d'Irak des troupes américaines d'ici la fin 2011. En fait, cette présence sera probablement prolongée. Le porte-parole du gouvernement irakien déclarait en effet il y a deux jours : l'Irak aura besoin d'instructeurs américains pour former l'armée irakienne et cette présence militaire limitée pourrait s'étendre sur une dizaine d'années. Le futur président américain, Barack Obama, entendait parvenir à un retrait des troupes de combat dans les seize mois qui viennent. Il sera probablement contraint à des ajustements de calendrier et à maintenir pour une durée plus longue que prévue des soldats américains sur place. RFI |