Article publié le 18/12/2008 Dernière mise à jour le 18/12/2008 à 07:46 TU
Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier
Cette affaire passionne les Sud-Coréens depuis plus d'un an. L'actrice Ok So-ri, accusée d'adultère dans une procédure de divorce intentée par son mari, avait porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle. Comme de plus en plus de Coréens, elle estimait que la loi qui criminalise l'adultère et le punit d'un maximum de deux ans de prison, en vigueur depuis plus de 50 ans, ne correspond plus à la société coréenne d’aujourd’hui.
L'actrice affirmait que la loi violait son droit à l'autodétermination sexuelle et à la vie privée. C'était la quatrième fois que la plus haute cour de justice du pays statuait sur la question. En octobre, elle a tranché et validait la loi une nouvelle fois. Pourtant, sur les neuf juges suprêmes, cinq s'étaient prononcés contre, mais il faut une majorité de six juges pour déclarer une loi anticonstitutionnelle.
Les défenseurs de la morale dans son sens le plus étroit sont donc satisfaits par ce verdict, mais ceux qui, de plus en plus nombreux en Corée du Sud, jugent cette loi désuète et contraire au respect de la vie privée, ne baisseront pas les bras. Ils continueront d'essayer de dépénaliser l'adultère et de faire en sorte qu'il devienne l'affaire de la justice civile et non plus criminelle.