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Irak/Etats-Unis

Le lanceur de chaussures reste incarcéré

par  RFI

Article publié le 18/12/2008 Dernière mise à jour le 18/12/2008 à 18:57 TU

Le journaliste reporter Mountazer al-Zaïdi.(Photo : Reuters)

Le journaliste reporter Mountazer al-Zaïdi.
(Photo : Reuters)

C'est devenu un geste emblématique de la fin de la présidence Bush : le jet de chaussures en direction du président des Etats-Unis, dimanche dernier à Bagdad. C'est un journaliste irakien qui a ainsi exprimé sa colère. Il est en détention et risque plusieurs années de prison.

D'abord des nouvelles des chaussures : elles ont été détruites. Les services de sécurité américains et irakiens les ont disséquées pour s'assurer qu'elles ne contenaient pas d'explosif.

La disparition des projectiles improvisés a déçu l'avocat du journaliste irakien qui les a jeté dimanche en direction de George Bush : « Ces chaussures étaient saintes, elles avaient pris beaucoup de valeur », explique l'avocat.

Quant au propriétaire des chaussures, Mountazer al-Zaïdi, « il est en bonne santé », dit le juge d'instruction en charge de l'affaire. Mais la demande de remise en liberté sous caution du journaliste a été rejetée. A Bagdad, le gouvernement assure que le jeune homme a écrit une lettre pour s'excuser de son geste.

Enfin, ce lancer de chaussures continue à faire des vagues dans le monde entier. En Irak, le comité des oulémas sunnites a qualifié le jeune homme « d'icône de la résistance contre l'occupation ».

Les chaussures volantes ont également été évoquées lors du sommet des chefs d'Etat latino-américains au Brésil, où le président Lula a plaisanté en demandant aux journalistes présents de ne pas se déchausser.

Dans tout le Proche et le Moyen-Orient, on ne compte plus les chausseurs qui revendiquent la paternité de la célèbre paire.

Enfin en Egypte, un homme aurait proposé que sa fille de 20 ans épouse le jeune journaliste irakien.