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Etats-Unis

Barack Obama nomme Mary Schapiro à la tête de la SEC

Article publié le 18/12/2008 Dernière mise à jour le 18/12/2008 à 21:22 TU

Barack Obama a nommé mercredi Mary Schapiro à la tête de la SEC, (Securities and Exchange Commission), l’organisme de régulation des marchés financiers. Une nomination qui intervient alors que la SEC est sous le coup de violentes critiques pour n’avoir pas joué son rôle de gendarme boursier ces derniers mois. Mary Schapiro succédera à Christopher Cox, en poste depuis juin 2005.

Mary Schapiro (d) rejoint l'équipe de Barack Obama (g) à la tête de la Commission américaine des opérations de bourse.(Photo : Reuters)

Mary Schapiro (d) rejoint l'équipe de Barack Obama (g) à la tête de la Commission américaine des opérations de bourse.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu

C’est une agence fort discréditée dont héritera Mary Schapiro, une fois que sa nomination par le président élu Barack Obama sera confirmée par le Sénat. La réputation de la SEC, Securities and Exchange Commission, le gendarme boursier américain, a été en effet mise à mal par la crise financière. On lui reproche de n’avoir pas empêché la formation de la bulle immobilière dont l’éclatement a été à l’origine de la crise de ces derniers mois. Et on se demande aussi comment l’organisme chargé de la régulation, et donc de la surveillance, a pu laisser se dérouler, à sa barbe, le scandale Madoff, cette gigantesque fraude qui porte sur au moins 50 milliards de dollars et qui a été révélée la semaine dernière.

Mary Schapiro est une ancienne de la SEC, une ancienne aussi de l’administration Clinton. Elle dirige actuellement l'autorité américaine de régulation de l'industrie financière (Finra). Connue comme « une régulatrice à la fois intelligente et dure », selon Barack Obama, Mary Schapiro remplacera Christopher Cox qui avait été nommé en 2005. 

Barack Obama a été très clair en annonçant cette nomination. Le président élu a précisé que la réforme de la régulation comme la protection des investisseurs feront partie de ses priorités dans un proche avenir. Il promet de la transparence et de la responsabilité, en faisant très clairement comprendre qu’il ne croit pas aux vertus de la dérégulation totale et qu’il veut un encadrement plus strict, de manière à ce que de telles crises ne se reproduisent pas à l’avenir.