par avec AFP
Article publié le 23/12/2008 Dernière mise à jour le 23/12/2008 à 10:21 TU
2 oct 1958 : Ahmed Sékou Touré proclame l'indépendance. Le 28 septembre, la Guinée a voté Non au référendum instituant une « communauté » franco-africaine, proposée par le général de Gaulle.
27 jan 1961 : Sékou Touré élu à la présidence.
22 nov 1965 : Conakry rompt ses relations diplomatiques avec Paris après la mise en cause de la France dans un complot contre le régime.
2 oct 1967 : le socialisme est proclamé.
22 nov 1970 : Tentative de déstabilisation, avec le débarquement d'opposants et de « mercenaires portugais ». Elle entraîne des purges, des disparitions et l'exil de nombreux Guinéens.
Au cours de son règne sans partage, Sékou Touré a dénoncé une quinzaine de complots et attentats, créant une « psychose du complot permanent ». Face aux difficultés économiques et politiques, il a multiplié emprisonnements et mesures de répression contre l'opposition.
14 juil 1975 : Reprise des relations diplomatiques avec Paris.
20-22 déc 1978 : Visite officielle de Valéry Giscard d'Estaing, la première d'un chef d'Etat français depuis l'indépendance.
3 avr 1984 : Une semaine après la mort de Sékou Touré, un Comité militaire prend le pouvoir et porte à sa tête le colonel Lansana Conté, qui devient chef de l'Etat.
4-5 juil 1985 : Tentative de coup d'Etat de l'ancien Premier ministre Diarra Traoré.
6 mai 1987 : Une quarantaine de dignitaires du régime de Sékou Touré sont condamnés à mort.
23 déc 1990 : Nouvelle Constitution. Multipartisme en 1992.
28-29 sept 1993 : Affrontements à Conakry entre forces de l'ordre et manifestants : 18 morts (officiel), 63 (opposition).
19 déc : Conté est élu lors du premier scrutin présidentiel pluraliste, marqué par des manifestations hostiles à son déroulement.
2-3 fév 1996 : Une manifestation de soldats pour des revendications salariales se transforme en mutinerie : 300 morts (non officiel). La mutinerie, présentée par la suite comme une tentative de coup d'Etat, conduit à des peines de 20 ans de travaux forcés et une purge au sein de l'armée.
1er sept 2000 : Début d'incursions armées aux frontières avec la Sierra Leone et le Liberia, qui feront plus de mille morts et provoqueront des déplacements massifs de populations.
18 mai 2001 : Le chef du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, opposition radicale), Alpha Condé, arrêté fin 1998 puis condamné pour atteinte à la sûreté de l'Etat, est gracié.
11 nov : Le OUI l'emporte au référendum constitutionnel visant à permettre à Conté de briguer un nouveau mandat. L'opposition a appelé au boycott.
9 nov 2003 : Loi d’amnistie pour « tous les délits à caractère politique ».
21 déc 2003 : Conté est réélu (95,25%) lors d'un scrutin boycotté par tous les chefs de l'opposition.
9 déc 2004 : Cellou Dalein Diallo est nommé Premier ministre, poste inoccupé depuis la démission de François Loucéni Fall en avril.
19 jan 2005 : Le cortège de M. Conté essuie des tirs dans la banlieue de Conakry. Plusieurs centaines de civils et militaires sont arrêtés.
3 juillet 2005 : Alpha Condé regagne le pays après un peu plus de deux ans en France.
27 fév-4 mars 2006 : Grève générale largement suivie.
29 mai : Remaniement du gouvernement marqué par la suppression du poste de Premier ministre. Le général Conté avait limogé Cellou Dalein Diallo « pour faute lourde » en avril, et son poste n'a pas été réattribué.
8-16 juin : Un mouvement de grève paralyse le pays, donne lieu à des manifestations de lycéens. La répression des manifestations fait entre 11 et 18 morts.
1er nov : M. Conté affirme vouloir terminer son mandat, qui s'achève en 2010. En mars et août, il s'était rendu en Suisse pour, officiellement, des « contrôles de santé ».
16 déc : L'ex-président du patronat Mamadou Sylla, incarcéré sous le coup d'une inculpation de détournement de fonds publics, est libéré.
10 jan 2007 : Début de deux grèves générales. La répression du mouvement de protestation en janvier-février fait entre 137 morts (officiel) et 186 (ONG).
2-12 mai : Protestations de militaires : au moins huit morts.
21 mai 2008 : Limogeage du Premier ministre Lansana Kouyaté, remplacé par Ahmed Tidiane Souaré.