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Yémen

Un centre de lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden

par  RFI

Article publié le 25/12/2008 Dernière mise à jour le 25/12/2008 à 18:25 TU

Le <em>Sirius Star</em> : la prise de ce superpétrolier saoudien le 17 novembre 2008 est le plus haut fait d'armes des pirates.(Photo : Reuters)

Le Sirius Star : la prise de ce superpétrolier saoudien le 17 novembre 2008 est le plus haut fait d'armes des pirates.
(Photo : Reuters)

Pour lutter contre la piraterie maritime, le gouvernement yéménite a annoncé la création d'un centre régional de lutte contre la piraterie impliquant dix pays riverains du golfe d'Aden et de la mer Rouge, au moment où se renforce dans la région la présence navale multinationale. Ce centre sera opérationnel dans six mois.

Deux raisons, essentiellement, expliquent cette décision de créer un centre régional de lutte contre la piraterie maritime.

D'abord, la piraterie elle même, et le manque à gagner qu'elle génère. Plus d'une centaine de bateaux ont été attaqués depuis le début de  l'année. 42 d'entre eux ont été capturés. Sans compter les rançons astronomiques qu'un armateur doit payer pour récupérer les équipages et les cargaisons. D’ailleurs, de plus en plus de navires, plutôt que d'avoir maille à partir avec des pirates, préfèrent se dérouter et empruntent d'autres routes que le canal de Suez pour parvenir à bon port.

Lutter contre la piraterie est donc aussi une nécessité économique pour le Yémen, l’Egypte, Oman, la Somalie, Djibouti, l'Arabie Saoudite, le Soudan et la Jordanie.

Seconde raison: tous ces pays redoutent qu'une armada de navires de guerres étrangers, occidentaux pour la plus part, n’encombre leurs eaux territoriales sous prétexte de lutter contre les pirates.

Pas question pour autant, pour tous les pays du golfe et de la mer Rouge, de créer une flotte commune pour intervenir. Ce sera à la marine du pays le plus proche d'un acte de piraterie d'intervenir le cas échéant.