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Raids israéliens sur Gaza

Inquiétude de la communauté internationale

Article publié le 27/12/2008 Dernière mise à jour le 28/12/2008 à 02:45 TU

Tandis que Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas, appelle les Palestiniens à une nouvelle intifada, le Premier ministre israélien Ehud Olmert indique que les opérations militaires contre la bande de Gaza pourraient prendre du temps. De nombreux gouvernements appellent les deux camps à reprendre le dialogue. L'Egypte redoute un afflux de réfugiés. Le bilan est désormais de 230 morts, selon les hôpitaux palestiniens.
Un quartier général de la police du Hamas a été détruit par un raid aérien à Gaza, le 27 décembre 2008.(Photo : Reuters)

Un quartier général de la police du Hamas a été détruit par un raid aérien à Gaza, le 27 décembre 2008.
(Photo : Reuters)


170 objectifs visés dans la bande de Gaza

« La classe politique israélienne gèle la campagne électorale et parle à l'unisson. Voix discordantes, celles de l'extrême-gauche et des arabes israéliens. »

27/12/2008 par Michel Paul

Les Etats-Unis demandent à Israël d'épargner les civils dans ses raids contre le Hamas. Mais dans le même temps, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, « condamne fermement » les attaques menées par le Hamas contre Israël, « et tient le Hamas pour responsable de la violation du cessez-le-feu », indique un communiqué publié samedi. Pour sa part, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a téléphoné au président américain George W. Bush qui passe les fêtes de fin d'année dans son ranch du Texas. Dans un communiqué, la Maison Blanche indique qu’elle veut la fin des violences au Proche-Orient et estime que c'est au Hamas de mettre un terme aux frappes israéliennes en cessant ses propres tirs de roquettes sur Israël.

Les États-Unis demandent l'arrêt des hostilités

«Tout en blamant avec sévérité le Hamas pour avoir rompu le cessez-le-feu, la Maison Blanche demande à Israël de faire preuve de modération en épargnant la population civile de Gaza

28/12/2008 par Jean-Louis Pourtet

Les Européens, par la voix de la présidence française de l'UE, dénoncent un usage disproportionné de la force. L'Union européenne réclame l'arrêt immédiat des bombardements israéliens ainsi que des tirs de roquettes en provenance de Gaza. Vu de Paris, on souligne qu'il n'y a pas de solution militaire à Gaza.

L'Espagne a condamné « les provocations » du Hamas et la riposte « disproportionnée » de l'armée israélienne, appelant Israël et le Hamas à revenir au dialogue.

Moscou appelle les deux belligérants à l'arrêt de la violence.

La Turquie exprime son mécontentement. Le Premier ministre Recep Tayip Erdogan voit dans ces bombardements une marque d'irrespect à l'égard de son pays puisque la Turquie joue dans cette crise israélo-arabe un rôle de médiateur pour la paix.

Le gouvernement irakien a condamné les raids aériens israéliens et a demandé à la communauté internationale « d'assumer ses responsabilités ».

Condamnation de l'Iran et de la Syrie alors que Leïla Chahid, déléguée générale palestinienne auprès de l'UE, accuse Israël de « crime de guerre ».

Réactions dans les rues également, avec des manifestations à Istanbul et au Liban, dans les camps palestiniens.

Un parti d'opposition tunisien a accusé les gouvernements arabes de cautionner les raids israéliens massifs sur Gaza et appelé à une manifestation populaire à Tunis.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

L’Egypte a décidé d’apporter un soutien mesuré aux Palestiniens de Gaza. Au niveau humanitaire, elle a dépêché une vingtaine d’ambulances au poste frontière de Rafah.

Un passage qui a été ouvert sur ordre du président Moubarak pour accueillir les blessés, des blessés qui seront acheminés vers les hôpitaux civils et militaires de la ville voisine d’Al-Arish où 500 lits ont été libérés.

Des équipes médicales sont aussi arrivées en renfort en provenance des villes du canal de Suez. Parallèlement, l’Egypte a accru ses forces de sécurité à la frontière où 500 policiers ont été envoyés en renfort. Le Caire veut empêcher un nouveau passage en force de dizaines de milliers de Gazaouis comme cela avait été le cas au début de l’année.

Au niveau diplomatique, Le Caire a fermement condamné les raids israéliens et a réclamé leur arrêt immédiat. Le Caire a aussi proposé une nouvelle médiation entre le Hamas et Israël pour tenter de rétablir le calme.

La Ligue arabe a, enfin, convoqué une réunion d’urgence des ministres arabes des Affaires étrangères et a demandé la convocation du Conseil de sécurité.

 

A écouter

Hind Khoury

« Il faut que la Communauté internationale intervienne de toutes ses forces pour arrêter ces injustices, arrêter cette violence ».

27/12/2008

Avi Pazner

« Ce n’est pas possible d’arrêter le terrorisme en faisant des petites opérations ciblées. Il faut employer la force si l’on veut vraiment arriver à ce que les citoyens du sud d’Israël vivent en paix et en tranquillité ».

27/12/2008

Frédéric Desagneaux

« Nous soutenons le rôle que l'Egypte peut jouer pour faire restaurer la trêve à Gaza. »

27/12/2008