Article publié le 29/12/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 18:25 TU
Les Bangladais se sont déplacés en masse pour voter : ingénieurs, hommes d’affaires, agriculteurs ou femmes au foyer, les citoyens ont fait la queue des heures durant, devant les bureaux de vote. Une participation très élevée donc, et à part quelques incidents mineurs qui ont émaillé le scrutin, les élections se sont passées dans une ambiance festive, chaleureuse et pacifique.
Un tiers des votants se sont déplacés pour la première fois aux urnes, sous les yeux de 200 000 observateurs, dont 2 500 étrangers, des électeurs sans doute lassés par deux ans d’Etat d’urgence et pressés de voir la démocratie se réinstaller dans le pays.
Les deux candidates, Cheikh Hasina, tendance centre-gauche et Khaleda Zia, tendance droite se disent, elles, confiantes dans le verdict des urnes. Les deux rivales, bien connues des Bangladais pour avoir occupé le paysage politique durant ces vingt dernières années, ont mené une campagne courte, après avoir été poursuivies toutes les deux, en 2007, pour détournements de fonds présumés.
Quelques incidents hors de la capitale
Si à Dacca, le scrutin s’est déroulé de façon quasi exemplaire, en termes de transparence et d’organisation, on ne peut pas en dire autant dans les villages, aux alentours de la capitale bangladaise.
A Dacca, les électeurs ont patiemment fait la queue, avant de passer devant trois assesseurs, qui ont vérifié et revérifié l’identité des votants, avant que ceux-ci ne glissent leur bulletin, en personne, dans l’urne scellée ; tout cela en présence de militants envoyés par les partis, ainsi que d’observateurs internationaux.
Mais à quelques kilomètres à peine de la capitale, des Bangladais ont été refoulés, alors que leurs noms figuraient sur la liste électorale. Ce ne sont pas les votants qui glissent leurs bulletins dans l’urne, mais les assesseurs, « sous prétexte, disent-ils, d’aller plus vite ».
Les militants des partis censés veiller au bon déroulement du scrutin ne possèdent, eux, aucune carte de leurs partis politiques. Quelques bulletins ont fini dans les poches, d’autres ont été déchirés discrètement. Certains villageois se sont énervés, les policiers ont perdu patience et les ont dispersés à coups de bâtons.
A lire également