par RFI
Article publié le 30/12/2008 Dernière mise à jour le 30/12/2008 à 22:08 TU
Des soldats ghanéens essayent de calmer des partisans du NDC, le Congrès National Démocratique, qui se dirigent vers le siège de la Commission électorale ghanéenne, à Accra, le 30 décembre 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyé spécial à Accra, Raphaël Reynes
Coup de théâtre en cette fin d’après-midi à la commission électorale : aucun des deux candidats en lice pour ce second tour de l’élection présidentielle n’a été désigné vainqueur du scrutin.
Selon les résultats officiels, les deux hommes ne sont séparés que par un peu plu de 23 000 voix. Or, le vote n’a pas pu se tenir dimanche dans une circonscription de tain, dans le centre du pays, où le matériel électoral était arrivé bien trop tard dimanche. Cette circonscription compte 53 000 électeurs, mathématiquement c’est donc assez pour combler l’écart entre John Atta-Mills et Nana Akufo-Addo. Cette circonscription votera donc vendredi et les résultats devraient être proclamés samedi.
Il s’agit d’un calcul mathématique parce qu’au premier tour le candidat de l’opposition était arrivé en tête dans cette circonscription. Il faudrait donc que son adversaire remporte plus de 70% des suffrages pour espérer combler son retard. Le NDC faisait déjà la fête mardi soir. Beaucoup plus de tensions du côté du parti au pouvoir : Nana Akufo-Addo est apparu devant ses militants très nerveux, le visage très marqué. Les journalistes ont été sortis manu militari des lieux où se tenait ce meeting improvisé. La tension est bien réelle.