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Bangladesh

Khaleda Zia reconnaît la victoire de Cheikh Hasina Wajed

par  RFI

Article publié le 01/01/2009 Dernière mise à jour le 01/01/2009 à 23:25 TU

L'ex-Premier ministre, Cheikh Hasina Wajed, savoure sa victoire lors d'une conférence de presse à Dacca, le 31 décembre 2008.(Photo : Reuters)

L'ex-Premier ministre, Cheikh Hasina Wajed, savoure sa victoire lors d'une conférence de presse à Dacca, le 31 décembre 2008.
(Photo : Reuters)

Grande perdante des élections législatives de lundi dernier, Khaleda Zia a finalement reconnu, ce jeudi, sa défaite face à sa rivale, Cheikh Hasina Wajed, dont la formation, la Ligue Awami, a remporté plus de 70% des sièges et qui va donc revenir au pouvoir 7 ans après avoir quitté le gouvernement. Khaleda Zia maintient que le scrutin a été entaché d'irrégularités mais n'en contestera pas les résultats. De leur côté, les observateurs internationaux ont salué un scrutin « crédible et transparent ». Le communiqué de la dirigeante du BNP dissipe pour une bonne part les risques de violences post-électorales, auxquelles le pays était tristement habitué, depuis la démocratisation du pays, en 1991.

Le changement est effectivement notable. Jusqu'à présent, l'alternance qui a prévalu à chaque élection, a toujours été accompagnée d'un rejet catégorique des résultats par l'épuipe sortante, chassée du pouvoir.

Le Parti national bangladais (BNP) de Khaled Zia en 1996, comme la Ligue Awami de Cheikh Hasina en 2001, avaient immédiatement et violemment contesté dans la rue la légitimité du camp adverse, s'accusant tour à tour de manipulation massive des urnes.

Cette fois, l'argument était irrecevable. Car s'il est un progrès que près de deux années d'état d'urgence et de gouvernement intérimaire sous contrôle de l'armée ont permis de réaliser, c'est bien dans ce domaine : avec l'établissement de listes électorales fiables, basées sur un état civil digne de ce nom.

Mais l'acceptation de sa défaite illustre également la faiblesse politique de Khaleda Zia, après les coups portés par la justice à son parti, dont de nombreux cadres ont été arrêtés pour corruption ; à sa famille aussi, avec la mise sur la touche de son fils aîné.

La Ligue Awami en a bénéficié dans les urnes, mais en tendant la main à sa rivale, Cheikh Hasina a elle aussi entendu l'avertissement des militaires, qui vont surveiller de près son prochain gouvernement.