Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Israël / Gaza

Le Hamas appelle à un « jour de colère »

Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 02/01/2009 à 11:45 TU

Au septième jour de l'opération « plomb durci », l'armée israélienne a poursuivi son offensive sur la bande de Gaza. Après la mort, hier, de l'un des chefs du Hamas, le mouvement a appelé la population à organiser des marches à Gaza, Jérusalem et en Cisjordanie. Israël a renforcé ses mesures de sécurité.

Manifestation contre les bombardements israéliens sur Gaza, dans les rues d'Amman en Jordanie, le 1er janvier 2009.(Photo : AFP)

Manifestation contre les bombardements israéliens sur Gaza, dans les rues d'Amman en Jordanie, le 1er janvier 2009.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

L’armée israélienne a annoncé avoir touché, dans la nuit, une vingtaine d’objectifs, des pas de tir de roquettes et des installations de stockage d’armes étaient notamment visés. Une mosquée qui, d’après l’armée israélienne, servait de dépot de munitions et de centre de communications, a été bombardée hier soir. C’est la cinquième mosquée qui est ainsi détruite par l’armée israélienne. Celle-ci se trouvait dans le camp de réfugiés de Jabalya, dans le nord de Gaza, et c’est dans cette même localité qu’hier, un important chef du Hamas a été tué.

Nizar Rayan avait, d’après des informations diffusées par la télévision du Hamas, refusé d’évacuer sa maison avec ses quatre épouses, et se disait prêt à mourir en martyr. Nizar Rayan était considéré comme l'un des chef militaire spirituel pour les militants du Hamas. Il est probable que les brigades Ezzedine al-Qassam cherchent à venger sa mort. L’armée israélienne s’attend à une recrudescence de la violence.

La population gazaoui, elle, s’attend et se prépare, comme elle peu, à une offensive israélienne qui semble imminente. Hier soir, pour la première fois, des centaines de personnes vivant près du point de passage d’Erez ont fui les environs de la frontière en prévision d’une invasion des troupes israéliennes. Les familles qui le peuvent essaient de se réfugier un peu plus à l’intérieur des terres pour ne pas être en première ligne au moment ou les chars israéliens franchiront la frontière.

12 000 policiers pour prévenir les violences

En ce moment même, les hélicoptères de surveillance ont commencé leur ronde au-dessus de Jérusalem-Est notamment, et la police a mis en état d’alerte pas moins de 12 000 hommes, pour Jérusalem-Est, ses environs ainsi que le Cisjordanie, le Hamas ayant déclaré la journée d’aujourd’hui « journée de la colère ». Dans un communiqué publié sur son site d’information, le mouvement a appelé à la tenue de marches massives après les prières du vendredi et à partir de l’esplanade des mosquées et ce, dans toutes les mosquées de Cisjordanie.

Pour éviter les débordements, la police a pris des mesures. Les hommes de moins de 50 ans, par exemple, ne sont pas autorisés à se rendre aujourd’hui sur l’esplanade des mosquées. Les barrages autour de Jérusalem ont été renforcés car c’est souvent là que se produisent les plus violentes tensions le vendredi.

Jour de colère à Téhéran

« « Palestine on te soutient » criaient les manifestants qui portaient des banderoles appelant à la disparition d'Israël. »

02/01/2009 par Siavosh Ghazi


Septième jour de l'opération « plomb durci »

Avec notre envoyé spécial, Nicolas Falez

Ce matin les raids israéliens se sont poursuivis. Plusieurs explosions, suivies d’un important nuage de fumée noire, ont touché la bande de Gaza. Parallèlement, les tirs de roquettes palestiniennes se poursuivent. Sept roquettes ont été tirées en direction d'Ashkelon. Ces tirs ont occasionné des dégâts, mais n’ont pas fait de blessés. Au septième jour de l’opération israélienne sur la bande de Gaza, l’armée de l’Etat hébreu n’a toujours pas lancé l’offensive terrestre dont il est question depuis le début de l'opération.

S’agit-il d’attente ou d’hésitation ? Interrogé par le Jérusalem Post, un ancien haut gradé de l’armée israélienne demande « si l’opération vise à imposer une nouvelle dissuasion face au Hamas, ou alors à détruire sa capacité à tirer des roquettes vers Israël. Pour la dissuasion nous n’avons pas besoin d’une opération terrestre, explique cet ancien officier. Mais, s’il s’agit d’empêcher les tirs de roquettes, alors il faut envahir la bande de Gaza, et dans ce cas alors, pourquoi attendre ? »

Depuis plusieurs jours, la tension monte chez les Palestiniens de Cisjordanie et aussi de la partie arabe de Jérusalem. Des incidents ont été signalés, ces derniers jours, dans des camps de réfugiés : jets de pierre, manifestations spontanées. Une grande colère vis-à-vis d’Israël, et une grand solidarité vis-à-vis des Palestiniens de la bande de Gaza.