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Sri Lanka

L'armée s'empare de la «capitale» tamoule

par  RFI

Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 02/01/2009 à 17:42 TU

Après des mois de combats, l'armée sri-lankaise a fait son entrée dans Kilinochchi au nord du pays. Une ville symbole, puisqu'il s'agit de la capitale politique des rebelles des Tigres de l'Eelam tamoul. Les troupes sri-lankaises affirment avoir pris possession de tous les lieux stratégiques de la ville. Cela faisait des mois que les autorités sri-lankaises tentaient de démanteler ce « mini-Etat » tamoul qui subit sa plus cuisante défaite en 36 ans de conflit.

Des soldats de l'armée sri-lankaise entrant dans Paranthan, ville qui contrôle un des accès de Kilinochchi, vers le nord de la péninsule de Jaffna, le 1er décembre 2009.(Photo : AFP)

Des soldats de l'armée sri-lankaise entrant dans Paranthan, ville qui contrôle un des accès de Kilinochchi, vers le nord de la péninsule de Jaffna, le 1er décembre 2009.
(Photo : AFP)

 

Palitha Kohona

Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du gouvernement sri-lankais

« Lorsque la zone aura été débarrassée des LTTE et de ses groupes terroristes, nous rétablirons la démocratie et nous organiserons des élections. »

02/01/2009 par Nicolas Vescovacci


Au début de l'année 2008, le gouvernement sri-lankais avait annoncé sa volonté de conquérir la capitale politique des rebelles. Après quatre mois de siège, les soldats gouvernementaux sont entrés dans Kilinochchi. Le 1er janvier, à l'occasion d'un bilan sur la situation au Sri Lanka, l'historien Eric Meyer, professeur à l'INALCO, envisageait la chute de Kilinochchi et ses conséquences sur la poursuite du conflit.

C'est dans la ville de Kilinochchi, située dans la région de Jaffna, qu'ont eu lieu les combats entre l'armée et les Tigres de l'Eelam tamoul.(Carte : L. Mouaoued/RFI)

C'est dans la ville de Kilinochchi, située dans la région de Jaffna, qu'ont eu lieu les combats entre l'armée et les Tigres de l'Eelam tamoul.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Eric Meyer :
Kilinochchi est un symbole. C’était le lieu où les Tigres avaient finalement essayé de mettre en place une administration civile eux qui ont une perspective essentiellement militaire. La chute de Kilinochchi ne signifierait donc pas la chute de la capacité des Tigres à résister. Néanmoins, le territoire qu’ils contrôlent dans la région, de ce que l’on appelle le Wanni qui est en arrière de Kilinochchi, se réduit sérieusement. Mais il s’agit d’une réduction de la zone stratégique militaire qu’ils contrôlent. Il ne s’agit pas d’une réduction de leur capacité à apparaître encore aux yeux d’un certain nombre de Tamouls comme, disons, les défenseurs des intérêts des Tamouls.

RFI :Ce ne serait donc pas la fin de la guerre ?

Eric Meyer : Ce serait la fin de la guerre si les troupes gouvernementales arrivent à éliminer Prabhakaran, le chef des Tigres, car l’organisation militaire est tellement pyramidale et hiérarchisée que la disparition de Prabhakaran signifierait probablement la débandade des Tigres.

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