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Australie/Etats-Unis

Canberra ne veut pas des ex-détenus de Guantanamo

par  RFI

Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 02/01/2009 à 17:11 TU

Julia Gillard, ici en 2008. La vice-Premier ministre australienne a déclaré qu'il était peu probable que son pays accepte d'accueillir des détenus libérés de Guantanamo.(Photo : AFP)

Julia Gillard, ici en 2008. La vice-Premier ministre australienne a déclaré qu'il était peu probable que son pays accepte d'accueillir des détenus libérés de Guantanamo.
(Photo : AFP)

Que faire des détenus de Guantanamo qui sont considérés comme « libérables » par le gouvernement américain ? Le camp ouvert en 2002 sur la base militaire américaine de Cuba est promis à la fermeture et il y resterait encore 250 prisonniers dont une cinquantaine pourraient être libérés. Ces détenus ne pourront pas être renvoyés dans leurs pays, par crainte pour leur vie. L'administration Bush multiplie les contacts diplomatiques pour persuader les pays de l'Union européenne et l'Australie de les accepter sur leur territoire, mais jusqu'à présent, il n'a reçu aucun engagement ferme. Dernier refus en date, celui de l'Australie qui avait été sollicitée par l'administration Bush.

Alors que dans un premier temps, le gouvernement australien avait déclaré qu’il étudierait la situation au cas par cas, il a indiqué ce vendredi qu’il serait peu probable que son pays accepte ces ex-prisonniers de Guantanamo.

Les Européens quant à eux sont divisés sur la question, même s’ils demandent la fermeture de « ce centre de la honte ». La Pologne, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark ont clairement affiché leur refus de recevoir ces ex-détenus.

De son côté, le Premier ministre espagnol se dit « être prêt à étudier l'éventualité d'un accueil sur son territoire, lorsque les Etats-Unis en feront la demande ».

La Grande-Bretagne demande la libération de deux anciens résidents britanniques, Binyam Mohamed et Shaker Aamer. Pour l'instant, seuls le Portugal et l'Allemagne se disent favorables à l’accueil de ces ex-prisonniers. La France, quant à elle, attend des consultations avec les autres pays européens avant de se prononcer.

La tâche s’annonce donc difficile pour Barack Obama qui s’est engagé à fermer le camp de Guantanamo. A ce jour, l'Albanie est le seul pays à avoir reçu huit ex-prisonniers de nationalités différentes, libérés en 2006. Les cinq Ouïghours de Chine, un Ouzbek, un Egyptien et un Algérien sont toujours sans travail et vivent dans des conditions de grande précarité.