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France/Tunisie

Ouverture du procès de l’attentat de Djerba

par  RFI

Article publié le 05/01/2009 Dernière mise à jour le 05/01/2009 à 06:06 TU

Walid Nawar, l'un des trois accusés et frère du kamikaze à l'origine de l'attentat contre la synagogue de Djerba le 11 avril 2002.(Photo : AFP)

Walid Nawar, l'un des trois accusés et frère du kamikaze à l'origine de l'attentat contre la synagogue de Djerba le 11 avril 2002.
(Photo : AFP)

Le procès de l'attentat contre la synagogue de la Ghriba à Djerba, en Tunisie, en avril 2002 s'ouvre ce lundi devant la cour d'assise spéciale de Paris. Le 11 avril 2002 un camion citerne de gaz naturel bourré d'explosifs saute devant la synagogue tuant 21 personnes dont plusieurs Allemands et deux Français et faisant 30 blessés. Trois hommes devront répondre de «complicité et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». A des degrés différents, ils sont soupçonnés d'avoir incité et aidé le kamikaze à faire sauter sa bombe. Le procès doit durer jusqu'au 6 février.

Sur le banc des accusés ils ne seront que deux : Christian Ganczarski et Walid Nawar. Le troisième, Khaled Cheikh Mohammed, Koweitien, ne sera pas là. Il est détenu sur la base de Guantanamo. Arrêté en 2003 au Pakistan, il est accusé d'avoir planifié les attentats du 11 septembre 2001.

Dans l'attentat de la synagogue de Djerba, Khaled Cheikh Mohammed est accusé d'être avec Christian Ganczarski l'instigateur et l'organisateur de cette attaque au camion piégé revendiqué par al-Qaïda.

Perpétuité

Christian Ganczarski, lui, est Allemand. Il s'est converti à l'Islam et il est considéré par les enquêteurs et les juges anti-terroristes français et allemands comme un membre important du réseau al-Qaïda. Il est également présenté comme un proche de Ben Laden.

L’enquête a démontré que quelques heures avant l'explosion, le kamikaze, le Tunisien Nizar Naouar a passé un coup de fil à Christian Ganczarski. Dans la conversation enregistrée, ce dernier donne une bénédiction en arabe au jeune Tunisien. Christian Ganczarski s'est réfugié un temps en Arabie Saoudite. Il sera interpellé en juin 2003 par la police française à l'aéroport de Roissy.

Le troisième accusé Walid Nawar est le frère du kamikaze. Il est soupçonné d'avoir acheté en France le téléphone satellitaire avec lequel Nizar était en contact avec ses commanditaires. Les trois accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.