Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 06/01/2009 à 03:14 TU
Le Général Mohamed ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d'Etat, présidera la cérémonie de clôture des « états généraux de la démocratie »
(Photo : M. Rivière / RFI)
Les «états généraux de la démocratie» se referment officiellement ce mardi. Le chef de l’Etat, le général Mohamed ould Abdelaziz est attendu en début d’après-midi (14h TU) au palais des Congrès de Nouakchott pour présider la cérémonie de clôture. Au total, cette vaste rencontre aura duré une dizaine de jours et réuni plusieurs centaines de personnes.Tout en restant boycottée par le clan du président renversé Abdallahi. L’objectif de ces journées était de trouver des solutions consensuelles de sortie de crise, cinq mois après le coup d’Etat. Lundi soir, la synthèse des travaux a été présentée à la presse et aux différents participants. Exercice pour le moins difficile, puisque le rapport général s’efforce de lister de manière concise l’ensemble des points de vue exprimés. Il détaille ainsi les propositions majoritaires, les propositions secondaires, sans oublier pour autant d’évoquer les plus marginales. Retour sur les thématiques les plus importantes
Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Rivière.
Visiblement, le calendrier électoral a été âprement discuté dans les ateliers. Finalement, l’option d’une transition courte, six mois maximum, a recueilli le plus de suffrages. La date du 30 mai a donc été proposée pour le premier tour de la présidentielle, celle du 13 juin, pour le second.
Concernant les critères d’éligibilité, la balance semble pencher en faveur de la solution suivante : oui à une candidature des militaires, s’ils ont au préalable démissionné de leurs fonctions.
Rééquilibrage
Sur la question de la réforme des institutions, c’est finalement les adeptes d’une modification partielle de la Constitution qui ressortent majoritaires. En clair, les participants ont demandé un rééquilibrage des fonctions législatives et exécutives, ainsi que la création d’un statut constitutionnel pour les forces armées.
Un peu plus loin, un autre paragraphe précise néanmoins qu’il est crucial que l’armée reste en dehors du champ politique. Un passage applaudi lors de la lecture publique.
A noter enfin quelques propositions innovantes, comme l’abaissement de l’âge d’inscription sur les listes électorales à 16 ou 17 ans. Ou encore une meilleure visibilité des logos et photos des candidats sur les bulletins de vote.
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