par RFI
Article publié le 11/01/2009 Dernière mise à jour le 11/01/2009 à 07:43 TU
Les bombardements d'Israël sur Gaza ont continué le 10 janvier, au lendemain de la résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu.
( Photo : Jerry Lampen/ Reuters )
Alors qu'elle entame sa troisième semaine de guerre à Gaza, l'armée israélienne a commencé à intensifier ses opérations militaires ce dimanche.
Hier l'aviation de l'Etat hébreu avait lancé des milliers de tracts destinés à la population civile palestinienne en plusieurs points de la bande de Gaza. Rédigés en arabe, ces tracts invitaient les habitants de Rafah et de la zone frontalière avec l'Egypte à « se tenir éloignés des terroristes et à ne leur offrir aucune assistance », un signe que l'armée israélienne entendait bombarder de manière plus intensive encore les lieux où se situent, selon elle, les tunnels par lesquels le Hamas ferait rentrer ses armes en provenance d'Egypte, mais également les dépots de munitions présumés.
Pour la population concernée, le danger est d'autant plus grand qu'elle ne dispose d'aucun endroit sûr pour y trouver refuge. Dans la ville de Gaza, selon une source des Nations unies dans le territoire palestinien, l'infanterie et les tanks israéliens ont progressé de près d'un kilomètre en direction du centre. « L'encerclement de la ville de Gaza s'est encore renforcé » affirme ce fonctionnaire onusien. Et rien ne semble indiquer que le gouvernement israélien soit prêt à accepter un cessez le feu.
Ce dimanche, dix membres du Hamas ont été tués dans des affrontements avec l'armée israélienne dans la ville de Gaza, selon des responsables médicaux palestiniens. Jusqu'ici, les soldats israéliens se cantonnaient plutôt dans les faubourgs des villes.
La diplomatie marque le pas |
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti A l’issue de sa rencontre avec le président Moubarak, le chef de l’Autorité palestinienne a indiqué samedi que l’entretien avait porté sur les moyens de mettre un terme à l’agression israélienne. Il a notamment souligné que l’initiative égyptienne était le seul plan opérationnel pour parvenir à un cessez-le-feu. Mahmoud Abbas a aussi réclamé, lors d'une conférence de presse, l’envoi d’une force internationale pour la protection du peuple palestinien contre des agressions à venir. Parallèlement, une délégation du Hamas comprenant des responsables en exil et de Gaza est arrivée au Caire pour discuter de l’initiative égyptienne avec le chef des services du renseignement, le général Omar Souleimane. Le Hamas qui avait commencé par rejeter à partir de Damas les propositions égyptiennes a progressivement fait marche arrière. Le rejet par le mouvement islamiste s’est transformé en réserve, avant de devenir des demandes d’éclaircissements, et enfin, des remarques. |