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Iran

Deux hommes lapidés à mort pour adultère

Article publié le 11/01/2009 Dernière mise à jour le 11/01/2009 à 16:45 TU

La lapidation est officiellement suspendue depuis six ans en Iran. Mais la presse de Téhéran rapporte ce dimanche, la mise à mort, à coup de pierre, de deux hommes accusés d'adultère. Cela se serait passé dans le nord-est du pays à la fin du mois dernier. Un groupe d'avocats iraniens mène campagne depuis des années pour exclure la lapidation du code pénal.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

L'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, à l'origine, en 2002, d'un décret suspendant les peines de lapidation, décret qui n'est toujours pas appliqué en Iran.(Photo : AFP)

L'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, à l'origine, en 2002, d'un décret suspendant les peines de lapidation, décret qui n'est toujours pas appliqué en Iran.
(Photo : AFP)

Selon le journal, les deux hommes ont été lapidés à la fin du mois de décembre dans la ville de Mashhad. L’exécution par lapidation s’est déroulée dans le cimetière de Behesht Reza de la ville, située à la frontière afghane.

Le pouvoir judiciaire n’a pas encore confirmé pour le moment cette information. Selon la loi islamique, les personnes accusées d’adultère peuvent être exécutées par lapidation. Le condamné est enterré jusqu’à la taille s’il est un homme, et jusqu’au cou, s’il s’agit d’une femme. Ensuite, des pierres de taille moyenne sont lancées sur les condamnés. S’ils arrivent à s’échapper du trou, ils ont la vie sauve.

Le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Shahroudi, a suspendu en 2002 la lapidation. Le décret de l'ayatollah Shahroudi n’a pas toujours été respecté. En effet en juillet 2007, un homme Jafar Kiani, reconnu coupable d’adultère, a été lapidé dans le nord de l’Iran.

Selon les organisations de défense des droits de l’homme, huit femmes et deux hommes font l’objet d’une condamnation à mort par lapidation, mais leur peine n’a pas encore été appliquée.

Des avocats iraniens demandent depuis des années la suppression de la lapidation du code pénal. Mais, pour le moment, le pouvoir a toujours refusé cette demande.