Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Venezuela

« Simon Bolivar », un satellite contre le trafic de drogue

par  RFI

Article publié le 11/01/2009 Dernière mise à jour le 12/01/2009 à 03:44 TU

Le Venezuela a pris samedi le contrôle de son satellite Simon Bolivar, un satellite lancé par la Chine et dont les ondes seront réceptionnées dans une zone rurale vénézuélienne, à 300 km au sud de la capitale. L'engin, qui porte le nom du libérateur de l'Amérique latine, fait du Venezuela le quatrième pays de la région à avoir un satellite après le Mexique, l'Argentine et le Brésil. Il permettra d'apporter la télé-médecine et la télé-éducation dans les zones les plus reculées du pays et surtout de lutter plus efficacement contre les trafiquants de drogue qui utilisent le Venezuela comme plaque tournante.

Avec notre envoyée spéciale à El Sombrero, dans l'Etat de Guarico, Angèle Savino

Modèles réduits du satellite vénézuélien « Venesat 1-Simon Bolivar »  et de son lanceur chinois.( Photo: Thomas Coex/AFP )

Modèles réduits du satellite vénézuélien « Venesat 1-Simon Bolivar » et de son lanceur chinois.
( Photo: Thomas Coex/AFP )

« Hugo Chavez favorise le trafic de drogue », affirmaient les Etats-Unis, l'an dernier, au moment de la libération des otages colombiens. En réponse à ces accusations, le Venezuela a multiplié ses opérations.

En 2008, six laboratoires de drogue, 230 pistes de décollage et 50 tonnes de cocaïne ont été détruites sur les 600 produites par la Colombie chaque année.

Le satellite Simon Bolivar ne sera pas utilisé à des fins militaires ni commerciales. Mais il pourra surveiller 300 points du Venezuela afin de mieux protéger les frontières du trafic de drogue.

Gustavo Rangel, ministre de la Défense a déclaré qu' « une partie de la mer des Caraïbes se trouve du côté de la Colombie. Mais la plus grande surface appartient au Venezuela. Dans ce couloir maritime qui sépare les deux pays, d'énormes quantités de drogues produites en Colombie circulent. Le satellite va nous aider à améliorer les communications entre nos unités qui opèrent dans les Caraïbes ».

La fonction du satellite s'ajoutera à celle des radars que nous avons acquis en Chine, a-t-il précisé. « Donc en combinant les deux, nous pourrons localiser des traces de vols et de trajets maritimes illégaux. En ce qui concerne le trafic terrestre, le radar ne fonctionne pas. Mais en améliorant les communications entre les postes-frontières, nous pourrons détecter un mouvement sur un point précis et alerter ainsi toute une région ».

Les autorités vénézuéliennes pourraient reprendre leur collaboration avec l'agence antidrogue américaine à condition de ne pas être traitées de « délinquant », affirme le ministre de la Défense qui considère le Venezuela comme une victime du trafic de drogue entre pays producteurs et pays consommateurs.